Négligence, pratiques douteuses, travaux bâclés, non paiement de factures : cette semaine, «J.E» s'intéresse à Martin Provost, un homme qui se dit entrepreneur général en construction et qui opère dans les Laurentides.
Plusieurs personnes, sous-traitants, d'anciens employés et d'ex-conjointes dénoncent les agissements de M. Provost.
Une ex-conjointe et ex-employeur de Martin Provost le décrit comme un grand manipulateur. «Lui, quand il arrive à quelque part, toi tu voudrais te faire construire et tu le verrais arriver chez vous, il s'en irait de chez vous et tu dirais: "Bingo! On a trouvé notre entrepreneur"», explique Janick Chartrand.
«Parce qu'il est convaincant, il est imposant, il a l'air d’avoir confiance en lui, il arrive avec le gros "truck " de l'année, ça roule la "business"! Quelle business?» ajoute-t-elle.
Une ex-cliente, qui nous a demandé de protéger son identité, explique avoir vécu quatre mois d'angoisse avec l'entrepreneur. «On s'est sentis menottés tout au long du projet, témoigne Nathalie (nom fictif), qui a embauché Martin Provost à l'automne 2017 pour la construction d'un immeuble à logements. On avait seulement fait les fondations et on venait de donner 80 000$ à M. Provost», affirme-t-elle.
Environ un an après cette mésaventure, Martin Provost a perdu sa licence d'entrepreneur.
De nombreuses plaintes ont mené l’homme d’affaires devant le Bureau des régisseurs de la Régie du bâtiment. Dans sa décision, le régisseur souligne que «les agissements de Martin Provost sont graves et répétés».
Sans licence depuis le 25 février 2019, Martin Provost n'est plus en droit d'opérer ou de s'afficher à titre d'entrepreneur, mais il semble continuer à faire sa loi, selon l'enquête de «J.E».
Le public est-il bien protégé face à des entrepreneurs malveillants?
«L'entrepreneur», ce soir 21h, à «J.E».