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Un espace communautaire rasé par le propriétaire du terrain

 - Agence QMI

GUILLAUME CYR/24 HEURES/AGENCE QMI

Les résidents de Rosemont–La Petite-Patrie ont dû dire au revoir au carré Casgrain, un espace communautaire apprécié de Montréal, après la destruction de l'endroit par le propriétaire du lot samedi dernier.

Des jardins et un écran pour projeter des films avaient été installés sur ce qui était au départ un terrain vague privé sur la rue Bellechasse, entre la rue Saint-Dominique et l'avenue Casgrain.

Les résidents étaient fiers d’avoir aménagé cet espace, a expliqué Hélia Tremblay-de Mestral, membre du comité de l’aménagement du carré Casgrain. Cette dernière assure avoir été la première surprise lorsqu’elle a constaté qu'un bulldozer était en train de raser non seulement les installations, mais aussi trois ans de travail.

«On n’a jamais été averti par le propriétaire, et il n’a pas non plus contacté l’arrondissement», a-t-elle déploré.

Dans son droit

Le maire de l’arrondissement, François Croteau, a concédé que l’occupation des citoyens sur ce terrain privé était un acte illégal en soi et que le propriétaire était dans son droit de raser ce qui s'y trouvait.

L’arrondissement veut faire l'acquisition du terrain et a d'ailleurs déposé une réserve foncière pour obliger le propriétaire à ne faire aucune nouvelle installation sur le terrain. Celui-ci conservait cependant le droit de l'aménager comme bon lui semble.

M. Croteau passait justement près des lieux lors de la destruction de l’endroit et a qualifié l’agissement du propriétaire du lot de «cavalier».

«C’est un acte de pure vengeance. Il a détruit l’endroit dès que la ville lui a envoyé l’avis de la mise sur la réserve foncière», a tonné M. Croteau.

Joint par téléphone, le propriétaire du terrain et courtier immobilier Albino Del Tedesco s’est défendu d’avoir été agressif et soutient avoir été courtois avec le comité.

«J’ai déplacé leur installation sur le côté en ne faisant que déplacer la terre, c’est tout», a-t-il assuré.

«Il y avait des itinérants sur le terrain, en plus de plusieurs seringues. Avec les assurances, je dois m’assurer avant tout que l’espace soit sécuritaire pour tout le monde», a-t-il précisé.

Pour l’instant, le lieu restera inoccupé jusqu’au moment que la Ville devienne officiellement propriétaire du lieu, a mentionné le maire de l’arrondissement, François Croteau.

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