Alors que des patients doivent faire faire des centaines de kilomètres pour subir leurs traitements de dialyse, voilà qu’il pourrait bientôt être plus facile de recevoir des traitements à domicile.
Linda Bourque est parmi les premières au Québec à profiter du service de traitement de dialyse à domicile du CLSC Rivière-des-Prairies.
«À la maison, le matin, on peut faire ça en pyjama, tranquille. On est dans nos affaires, c'est moins stressant», affirme la patiente.
La majorité des traitements de dialyse sont donnés à l'hôpital, trois fois par semaine, près de 4 heures chaque fois, pour éliminer les déchets du corps. Les patients sortent souvent exténués.
«Être à la maison, ça nous donne une qualité de vie qui est meilleure. Ils peuvent faire leurs activités normales, ils n'ont pas à se déplacer, hiver comme été, dans la pluie et dans la neige. Ça limite aussi les risques d'infection», précise la Dre Annie-Claire Nadeau-Fredette, néphrologue à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Les patients qui font la dialyse péritonéale à la maison suivent une formation d'une semaine. Les premiers temps, une infirmière du CLSC les accompagne à chacun des quatre traitements quotidiens.
«Notre but c'est de les rendre vraiment autonomes puis qu'ils soient à l'aise de le faire par eux-mêmes», explique l’infirmière Marie-Claude Lavoie.
«Initialement, quand le CLSC va chez le patient jusqu'à quatre fois par jour, ça peut être un peu plus coûteux. Par contre, rapidement, surtout pour les patients qui, éventuellement, vont devenir autonomes, c'est moins cher», assure la Dre Nadeau-Fredette.
Après trois semaines, Mme Bourque n'a plus besoin que d'un suivi hebdomadaire.
Le CIUSSS de l'Est-de-l'Ile-de-Montréal suit 18 patients en dialyse à domicile. À l'échelle du Québec, c'est encore peu. Mais d'autres établissements, en région surtout, pourraient bien suivre son exemple.