Les analystes de «La Joute» Mathieu Bock-Côté et Thomas Mulcair ont fait front commun pour demander, mardi, un meilleur salaire pour les enseignants, mais également, de meilleures conditions de travail.
S’il y a, certes, la question salariale, qui est au cœur des demandes de la Fédération autonome de l’enseignement, Mathieu Bock-Côté insiste sur l’importance des enjeux relatifs à ce qu’il appelle la «pénibilité» du travail, c’est-à-dire son caractère pénible.
«Enseigner ne va plus de soi dans une société où les parents délèguent de plus en plus des responsabilités d’éducation à l’école. Où dans une classe, on peut avoir de plus en plus de cas problèmes, qui troublent la possibilité même d’enseigner, souligne-t-il. Enseigner aujourd’hui, je le vois autour de moi, c’est presque une forme d’héroïsme au quotidien.»
Thomas Mulcair renchérit sur ce point en argumentant qu’une éducation publique de qualité passe nécessairement par la fin des subventions aux écoles privées.
«Je vais continuer de me battre pour qu’on arrête de prendre tout l’argent des contribuables pour le donner aux mieux nantis et qu’on donne cet argent là pour faire des écoles publiques de qualité.»
Il ajoute que la progression des salaires des enseignants au cours des dernières années a été sous la courbe d’inflation et que si Québec compare avec l’Ontario pour fixer le salaire des médecins spécialistes, les enseignants devraient faire de même puisqu’ils sont sous-payés par rapport au reste du Canada.
Voyez l’extrait de l’émission «La Joute» dans la vidéo ci-dessus.