/regional/montreal/montreal

L’heure de la retraite pour Sissi et son cocher

À quelques semaines de l’entrée en vigueur du règlement interdisant les calèches à Montréal, un fidèle duo a décidé de s’offrir la retraite qu’il mérite.

Après 17 ans de loyaux services, la jument Sissi a en effet pris la direction de l’Estrie où elle sera traitée aux petits oignons par deux vétérinaires à la retraite.

 

Denis Murray, son propriétaire, a adhéré au programme de la Ville de Montréal qui offre une somme de 1000$ en échange de pouvoir placer le cheval avec l’aide de la SPCA.

Malgré tout, la situation demeure déchirante pour M. Murray. Habitant à Montréal, il lui était impossible de garder sa comparse de toujours à ses côtés. La pension en région constituait aussi une option, mais celle-ci demeurait trop dispendieuse.

«Je suis en contact avec la famille. Ils vont m’envoyer des photos [...] Je vais prendre de ses nouvelles. Je crois que j’ai pris la bonne décision», a-t-il avoué.

«On est extrêmement reconnaissant envers M. Murray de se prévaloir du programme pour offrir à sa jument la retraite paisible qu’elle mérite après toutes ses années de service. On espère que ça va inspirer les autres propriétaires à s’inscrire», a avoué Sophie Gaillard, représentante de la SPCA.

Jusqu’au 31 décembre prochain, une cinquantaine de chevaux et 47 cochers arpenteront les rues de Montréal pour les dernières fois.

Contestation devant la justice

Denis Murray fait partie d'un groupe de cochers qui conteste l'interdiction des calèches décrété par la Ville de Montréal. À l'instar des chauffeurs de taxi, les cochers demandent à être indemnisés puisqu'ils ne pourront plus occuper le même emploi après l'entrée en vigueur du nouveau règlement. 

Le conseiller municipal de Projet Montréal Sterling Downey indique cependant que la ville ne prévoit de compensation financière pour les caléchiers. « Les cochers ont travaillé l’année au complet, ils ne seront pas dédommagés. On travaille avec Emploi-Québec, qui offre un programme de réinsertion pour s’assurer que ces gens-là retrouvent un emploi, dans l’industrie du tourisme ou ailleurs», dit-il. 

 

Dans la même catégorie

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.