Aucun groupe avec un intérêt pour les enfants handicapés n’a été invité à parler lors de l’étude du projet de loi sur la réforme des commissions scolaires, dénonce la Fédération québécoise de l’autisme (FQA).
La FQA dit s’inquiéter de ne pas avoir été invitée à s’adresser en commission parlementaire malgré des appels au ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, et à la présidente de la Commission de la culture et de l’éducation, la députée libérale Lise Thériault.
«Nous n’avons pas été entendus, nous ne sommes pas les bienvenus. Il en est de même pour les groupes qui ont un intérêt pour les élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage puisqu’aucun n’a été invité», a indiqué la FQA lundi par voie de communiqué.
Ses représentants affirment que le projet de loi présenté par le ministre Jean-François Roberge ne prévoit aucune mesure pour assurer une représentation des enfants handicapés au sein des nouvelles structures qui doivent remplacer les commissions scolaires.
Aussi, des 18 personnes qui formeraient les «comités d’engagement pour la réussite des élèves» dans ces nouvelles structures, le projet de loi prévoit qu'une seule devrait avoir une simple expérience de travail auprès d’élèves handicapés. Cette personne devrait plutôt avoir une expérience professionnelle reconnue, croit la FQA.
Les mécanismes de résolutions des plaintes au sein de ces nouvelles structures doivent également être complètement revus puisqu’ils sont «inadéquats», plaide la FQA.
La FQA rappelle d’ailleurs les conclusions d’une étude réalisée en 2018 par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) qui concluait que les atteintes aux droits des enfants handicapés sont toujours présentes au sein du réseau de l’éducation.
«Est-ce que le ministre de l’Éducation a décidé d’ignorer les conclusions de la CDPDJ et de laisser tomber ces élèves», s'est questionnée la FQA.