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Temps supplémentaire: des infirmières de Québec à bout de souffle

Des infirmières de Québec se disent victimes de «violence organisationnelle» en raison du temps supplémentaire obligatoire pratiqué dans les établissements de santé de la capitale.

Trois syndicats représentant près de 10 000 professionnelles en soins infirmiers ont annoncé mercredi le dépôt de trois griefs syndicaux collectifs visant à dénoncer ce qu’ils qualifient de «harcèlement psychologique et organisationnel exercé par le CHU de Québec, le CIUSSS de la Capitale-Nationale et l’IUCPQ» à l’endroit de leurs membres.

Patricia Lajoie, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la Capitale-Nationale (FIQ-SPSCN), Jonathan Tremblay, président par intérim du Syndicat interprofessionnel de la santé de l’IUCPQ (FIQ-SIIQ), Nancy Hogan, présidente du Syndicat interprofessionnel du CHU de Québec (FIQSICHU), Rébécca Chiasson et Marie-Claude Girard, infirmières, et Catherine Ménard, infirmière auxiliaire..

Après cette annonce, une trentaine de syndiqués sont allés afficher une banderole géante sur laquelle on pouvait lire «le temps supplémentaire, ç’a assez duré!» sur un viaduc qui surplombe la sortie du pont de Québec.

Les infirmières, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, affiliées à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), affirment que le recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO) est encore répandu, en dépit de la sensibilité affichée par la ministre de la Santé, Danielle McCann, et par les différents employeurs du réseau.

Au CHU de Québec seulement, le syndicat interprofessionnel (FIQ-SICHU) soutient avoir relayé 1300 griefs déposés par ses membres, dont 350 depuis le mois d’avril 2019.

«C’est quoi, de la violence organisationnelle? C’est quand l’employeur oblige des professionnelles à rester au travail contre leur gré. C’est aussi quand on met une épée de Damoclès au-dessus de leur tête en leur disant que ce ne sera pas nécessairement ce soir, mais que ça pourrait être demain, la nuit prochaine ou la semaine prochaine», a dénoncé la présidente du FIQ-SICHU, Nancy Hogan.

Partout au Québec, de jeudi à vendredi, la FIQ tient une «journée sans TSO» durant laquelle ils exigent des employeurs «une journée normale» de travail pour tous ses membres.

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