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Sans eau courante, ce Français veut vivre comme nos ancêtres

SAMUEL BOULAY-GRIMARD/AGENCE QMI

Pour atteindre l’autosuffisance, Jeremy Wauquiez a quitté la France pour s’installer dans le bois, au Québec. Sans eau courante, il vit avec le strict minimum et invite les Québécois à réfléchir à leur mode de vie.

«Est-ce que la société a un avenir si elle chie dans l’eau potable ? Beaucoup de gens n’ont pas d’accès à l’eau. Il faut y réfléchir», lance l’homme de 26 ans.

Ancien soldat de l’armée française, Jeremy habite depuis quatre ans dans une maison ancestrale de Saint-Ferréol-les-Neiges qu’il chauffe au bois.

Il fait fondre de la neige pour se laver et trouve sa nourriture dans les poubelles des épiceries en fin de journée.

«Je récupère énormément dans les petits commerces. Je fais ça de manière propre: je demande aux commerçants de me mettre ça dans une boîte.

Les gens à qui je parle sont souvent assez compréhensifs», indique-t-il.

Chaque semaine, Jeremy se rend au ruisseau pour puiser quelque 200 litres d’eau d’une source naturelle.

«Chaque verre d’eau que je bois, je l’ai porté. Ma relation avec l’eau est différente. Je ne la jette pas n’importe où», dit-il.

Univers d’antan

Raquettes, traîneaux à chiens, bassine ovale: le décor de sa maison traditionnelle n’est pas sans rappeler celui des Belles Histoires des pays d’en haut.

«J’essaie de garder un décor ancestral. C’est pour ça que je refuse d’avoir une télévision. Je vis ici pour connecter avec la réalité», explique-t-il.

Les meubles de la maison ont tous été donnés par des proches.

«Tout ce que vous voyez dans ma maison, je l’ai obtenu gratuitement», ajoute l’homme qui fait aussi du troc lorsqu’il a besoin de nouveaux morceaux de linge.

200 $ par mois

Le Parisien d’origine réussit à vivre mensuellement avec 200 $ qu’il gagne grâce à ses boulots à temps partiel d’instructeur de plongée et d’agent de sécurité.

«Je suis tellement minimaliste que j’y arrive. Quand on vit dans la forêt, on a beaucoup moins de tentations», souligne-t-il.Bien qu’il tente d’être autosuffisant et réduire son empreinte environnementale, Jeremy admet qu’il n’est pas parfait.

«J’ai une camionnette, mais je ne l’ai pas achetée neuve. J’ai un manteau Canada Goose, mais je l’ai récupéré.

On essaie de consommer un minimum quitte à prendre des risques», se défend-il.

Au cours de la prochaine année, il veut installer des panneaux solaires sur son toit.«Mon objectif est d’être complètement autonome en électricité.

Je veux aussi installer une deuxième réserve de récupération d’eau de pluie», anticipe-t-il.

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