L’influent sénateur conservateur Claude Carignan laisse peu de place à l’interprétation quand vient le temps de se prononcer sur l’avenir d’Andrew Scheer au sein du Parti conservateur.
Après une rencontre d’Andrew Scheer avec ses candidats défaits aux dernières élections fédérales, Claude Carignan a partagé mardi ce que plusieurs pensent dans les rangs conservateurs : Andrew Scheer ne peut pas rester comme chef de son parti.
«Il est dans une position extrêmement difficile. Je ne pense pas qu’il puisse résister et rester sur son siège», a tranché celui qui a dirigé durant plusieurs années les conservateurs au Sénat.
Selon son récit de la rencontre qui avait lieu lundi, plusieurs candidats conservateurs défaits ont clairement indiqué à Andrew Scheer qu’ils ne se présenteraient pas aux prochaines élections s’il demeurait chef de la formation politique.
Claude Carignan estime que pour le bien du parti et des membres, Andrew Scheer doit démissionner avant le Congrès conservateur qui approche.
«Ça va être le supplice de la goutte parce que, chaque jour, quelqu’un va sortir pour demander son départ, croit-il. Il va se retrouver dans un Congrès, au mois d’avril, où il va perdre le vote de confiance. Il est mieux de sortir avant de se le faire dire.»
Selon le sénateur, le prochain chef ou la prochaine cheffe devra être en mesure de mieux se coller aux préoccupations des Canadiens, particulièrement en matière de libre choix, de droits des communautés LGBTQ, mais aussi d’environnement.
«Ce n’est pas contradictoire d’être conservateur et avoir un plan environnemental. On a complètement perdu notre marque de ce côté-là», déplore-t-il.
Pour l’analyste de «La Joute» Thomas Mulcair, cette sortie du sénateur Carignan représente un véritable «coup de tonnerre» qui marquera la fin d’Andrew Scheer à la tête du Parti conservateur.