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Pierre Lavoie défend son projet du Lab-École

Photo d'archives, Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

Pierre Lavoie estime que l’explosion du coût des projets du Lab-École, cet organisme qui vise à repenser les établissements d’enseignement primaire au Québec, est attribuable au manque d’espace dans les écoles. 

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La facture du Lab-École explose avant même la première pelletée de terre 

Notre Bureau d’enquête révélait jeudi que la facture du Lab-École avait explosé, car les coûts de six des sept projets en cours sont passés de 55,6 à 105,9 millions $, et ce, avant même la première pelletée de terre. 

En entrevue avec Benoit Dutrizac sur QUB radio, jeudi matin, le vice-président du Lab-École a soutenu que les budgets prévus initialement par Québec pour élaborer l’école «du futur» avaient été fixés en fonction d’anciens modèles d’établissements scolaires, sans savoir à quoi allait ressembler cette école nouveau genre. 

Le cofondateur du Grand Défi Pierre Lavoie a expliqué que «le gouvernement avait évalué qu’avec deux millions de dollars, on allait être correct [pour la réalisation des projets]». Mais après «l’exercice [de consultation] sur le terrain», l’espace dans les écoles s’est avéré insuffisant. 

Ainsi, pour permettre l’aménagement de salles à manger, de lieux de socialisation et de gymnases acoustiques de plus grande dimension, la superficie des projets du Lab-École est en moyenne 30 % supérieure à celle des écoles conventionnelles. Selon M. Lavoie, cet ajout d’espace est en grande partie responsable de l’explosion des coûts, tout comme l’addition de classes de maternelles quatre ans. 

Pour Pierre Lavoie, une école bien conçue peut toutefois devenir un point central dans un quartier où la communauté retourne après les heures de classe. «Donc les gymnases qui ont été agrandis, c’est parce que le soir, la population va retourner dans le gymnase, ce qui ne se faisait pas avant», a-t-il souligné. 

Pierre Lavoie a également défendu les projets du Lab-École en soutenant que «ceux qui ont pensé l’école de demain, ce sont les utilisateurs et les gens qui vivent dans le quartier». 

«L’exercice qu’il fallait faire, c’était la consultation, ce qui n’avait jamais été fait au Québec», a-t-il insisté, ajoutant qu’il s’agit «d’un investissement pour les cinquante prochaines années». 

«Je promène dans les écoles et ça n’a plus d’allure qu’on accepte ça aujourd’hui. Oui, il y a des coûts qui sont un peu plus élevés [que prévu], mais voyons ça comme une bonification pour avoir de meilleurs environnements pour nos enseignants et pour nos enfants», a-t-il conclu.

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