Conscience environnementale oblige, le Vendredi fou n’est plus aussi couru qu’auparavant et se trouve même aujourd’hui dans la mire de militants contre la surconsommation. Mais si les rabais des détaillants permettent aux consommateurs d’économiser sur des objets dont ils ont besoin, pourquoi s’en priver?
Des militants ont pris d’assaut des commerces vendredi matin pour sensibiliser les consommateurs au phénomène de la surconsommation et son impact écologique. Ceux-ci – des jeunes pour la plupart – ont récidivé en début de soirée en bloquant l’artère commerciale de la rue Sainte-Catherine au centre-ville de Montréal.
«Je suis content de voir les jeunes prendre des positions comme ça. [...] On ne peut pas être contre le fait qu’on vend des produits moins chers, mais on peut être contre le fait que ça devienne une religion», estime l’analyste politique et ex-candidat du Parti vert Pierre Nantel.
N’empêche, ce dernier a feuilleté les offres du Vendredi fou à la recherche d’aubaines alléchantes. En vain, dit-il.
«Je préfère cette journée à celle du Boxing Day, qui vient un peu matérialiser le congé des Fêtes, qui devrait à mon avis être un peu plus zen», note-t-il.
Sa collègue Antonine Yaccarini, qui a profité sans le savoir de soldes avantageux la veille, souligne que de plus en plus de consommateurs font un effort pour réduire leur consommation, mais que des coups d’éclat comme ceux réalisés vendredi n’en sont pas nécessairement la raison.
«Je me demande si écœurer le monde et les commerçants, ça va vraiment faire évoluer les pensées», dit-elle.
Un atelier de réparation d’articles, comme on offrait du côté de Sherbrooke, lui paraît beaucoup plus positif comme approche.
Voyez l'extrait de l'émission «La Joute» dans la vidéo ci-dessus.