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Chantier du REM: les clients des trains n’ont pas été pris en considération

Les mesures d’atténuation du chantier du REM ne permettent pas un service adéquat, selon les demandeurs d’un recours collectif.  

«[Lorsqu’on lit un document déposé par les défendeurs] on constate que [dans] les parties prenantes au processus, il n’y a pas le public [...] Il n’y a eu aucune volonté de limiter les conséquences des mesures d’atténuation [sur les clients]», constate un des avocats qui demande le recours collectif, Gérard Samet.  

Cette requête est intentée au nom des clients des trains de banlieue de Deux-Montagnes, la plus fréquentée du réseau, et de Mascouche. Elle vise le Réseau express métropolitain (REM), le gouvernement du Québec, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et l’exploitant des trains de banlieue exo.  

Rappelons qu’à compter du 6 janvier, le tunnel du mont Royal fermera en raison du chantier du REM. Par conséquent, les clients des deux lignes de trains n’auront plus d’accès direct au centre-ville.   

Ceux de Deux-Montagnes devront descendre dans le nord de l’île de Montréal pour prendre un autobus qui les conduira au réseau du métro déjà bien achalandé. Dans le meilleur des mondes, «le trajet prendra jusqu’à 40 minutes de plus pour les 14 000 clients qui prennent ce train quotidiennement», selon Me Samet.  

Du côté de Mascouche, les plus chanceux ajouteront 30 minutes à leur trajet pour contourner le mont Royal sur des rails existantes.  

Des mesures floues  

Pour Me Samet, les défendeurs auraient pu proposer et étudier de meilleurs scénarios afin de continuer à assurer un service adéquat. Il a cité en exemple deux tunnels ferroviaires européens qui eux n’ont pas fermé pendant des travaux.  

Il note aussi le fait que les mesures d’atténuation présentées ne donnent que des approximations pour les temps des parcours qui seront effectués à partir de janvier.  

Il a aussi été question des clients du train de banlieue qui ont choisi de s’installer en périphérie de la voie ferrée parce qu’ils souhaitaient bénéficier d’un service public qui a guidé leur choix de vie.  

«Je ne viens pas dire qu’ils ont un droit de service absolu, mais ils ont le droit de s’attendre à des mesures d’atténuation raisonnable et qui aurait dû être communiqué plus tôt. Nous sommes devant un flou évolutif», a soutenu Me Samet en indiquant que de nouvelles alternatives avaient encore été annoncées le 8 novembre dernier.  

Pour Me Samet cette cause tournera autour de l’intérêt public [de développer un nouveau service de transport collectif] et les sacrifices demandés [à la clientèle].

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