L’histoire de cet homme bénéficiaire de l’aide sociale qui conteste la règle qui l’empêche de quitter le Québec aux frais de sa famille pour plus de sept jours a fait beaucoup réagir mardi. Sans attaquer la cause de cet homme en particulier, Mario Dumont estime que ce règlement a été mis en place pour une bonne raison.
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Instaurée en 2015, cette mesure interdit à un prestataire de l’aide sociale de passer plus d’une semaine consécutive ou 15 jours cumulés par mois hors de la province sous peine de voir son chèque amputé.
Des groupes ont dénoncé cette mesure, allant jusqu’à dire qu’elle va à l’encontre de la Charte des droits et libertés du Québec en empêchant les gens de se déplacer.
«Mes chers amis, vous n’êtes pas prisonniers! Ce n’est vraiment pas votre droit de vous déplacer qui est touché. Ce n’est vraiment pas votre droit de voyager qui est en cause. C’est l’obligation du reste des citoyens de vous envoyer un chèque», tranche Mario Dumont.
«Si cette règle a été instituée en 2015, [...] puis-je me lancer dans l’hypothèse qu’il y avait de l’abus?», poursuit-il.
D’autant plus que le gouvernement affirme faire preuve de souplesse pour certains cas, notamment lors de mortalité dans la famille ou pour accommoder des proches aidants.
L’aide sociale, qui coûte 3 milliards $ par année aux contribuables québécois, est un programme «de dernier recours», rappelle Mario Dumont, et non un mode de vie. C’est d’ailleurs cette définition qu’on peut retrouver sur le site web du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.
«Ce n’est pas un droit fondamental l’aide sociale. C’est un programme que le Québec s’est donné en se disant qu’on vit dans une société assez riche et qu’on ne laisse pas tomber le monde qui n’ont plus une cenne et rien à manger.»