Dans une sortie en règle, tout en montrant du doigt le ministre des Transports, la Société de l’assurance automobile du Québec et les automobilistes, l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec (ATSRQ) réclame des actions immédiates pour améliorer leur sécurité.
Depuis 2016, le nombre de signaleurs routiers ayant été victimes d’un accident de travail a augmenté de 60%, indique le président, Jean François Dionne.
Le plus récent cas est survenu jeudi en fin d’avant-midi. Une signaleuse routière de 54 ans est morte après avoir été happée par un véhicule à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, en Montérégie. Il s’agit d’un troisième décès cette année sur les routes de la province.
«C’est un décès de trop au Québec. Combien de morts ça va prendre avant que le ministre [François] Bonnardel décide de faire quelque chose», déplore Jean François Dionne, président de l’Association en entrevue au 19h.
M. Dionne aimerait que le ministre rendre obligatoire la présence d’une remorque de signalisation dans les zones où la limite de vitesse est de 50 à 80 km/h. Une initiative qui aurait permis de sauver la vie de la dame décédée jeudi, dit-il.
Il affirme aussi avoir attendu un an avant d’avoir un appel de l’attaché de presse du ministre. M. Dionne réclamait une rencontre avec le ministre. On lui en aurait confirmé une en 2020.
«On est écœuré. On ne gagne pas des fortunes, on risque notre vie. On travaille 14-15 heures par jour pour [finir] dans un cercueil. Ça nous tente pu pantoute», s’indigne le président.
Écoutez l’entrevue de M. Dionne au 19h