Il est souvent difficile pour les proches d’un drame de retourner au travail ou même à l’école pour les plus jeunes.
C’est dans cette optique que l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD) a lancé le guide «Retourner à l’école après un drame».
Ce guide donne de nombreux outils aux jeunes, mais aussi à leurs professeurs pour aborder les choses.
Léonie Huard-Boudreault a eu à vivre ce genre de moment après l’assassinat de sa sœur Daphnée le 22 mars 2017.
L’adolescente était retournée en classe au bout d’environ une semaine, car elle devait passer les examens du ministère.
«Je dormais beaucoup dans mes classes parce que je n’arrivais pas à dormir chez moi. Mais les profs étaient compréhensifs», a-t-elle expliqué en entrevue à l’émission «Denis Lévesque».
«Le plus dur, c’était que j’étais gênée. J’avais peur que les gens me prennent en pitié parce que tout le monde l’avait su par les médias.»
Christine Carretta a elle aussi perdu sa sœur, tuée par son ex-conjoint, il y a 21 ans.
Professeure, la femme a eu envie de participer au guide de l’AFPAD après le lancement du guide sur le retour au travail de l’association.
«En tant qu’enseignante, quand il arrive un drame à l’école, je m’interroge de savoir si je peux répondre aux attentes et besoins des jeunes», a-t-elle dit.
«Je me suis rendu compte que je figeais parfois et que je ne savais pas quoi dire. Nous ne sommes pas formés pour ça (...) Nous avons des spécialistes, mais il n’y en a pas assez pour répondre à la demande.»
Voyez le reste de leurs entrevues dans la vidéo ci-dessus.