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La SQDC revoit à la baisse son plan de déploiement de succursales

ANNIE T. ROUSSEL/JOURNAL

Coïncidence ou pas avec l’augmentation à 21 ans de l’âge légal pour acheter du cannabis, la SQDC, qui prévoyait initialement exploiter jusqu’à 150 succursales d’ici 2023, limite désormais son plan de déploiement à une centaine de points de vente.   

Dans un appel d’offres publié tout juste avant Noël, la SQDC précise qu’environ 56 nouveaux magasins devraient ouvrir leurs portes d’ici 2023.    

L’avis pour l’aménagement de ces nouvelles succursales indique qu’elles seront «localisées dans les grands centres urbains de chaque région administrative», dont 15 à Montréal, 8 en Montérégie, 5 à Laval et 5 dans la Capitale-Nationale, pour ne nommer que celles-là.    

Bientôt 40 succursales   

On compte actuellement 33 succursales à travers le Québec. Ce nombre devrait être porté à 40 d’ici mars prochain.    

Ainsi, à terme, le réseau de la SQDC compterait moins d’une centaine d’adresses à travers le Québec, en plus du web, qui représente moins de 10 % des ventes.    

En 2018, année de légalisation du cannabis, le plan de déploiement sur cinq ans du réseau de la SQDC prévoyait jusqu’à 150 succursales.    

Lors de l’étude des crédits budgétaires, l’an dernier, le PDG de la SQDC, Jean-François Bergeron, avait réitéré aux députés sa volonté de revenir au plan initial «de 110 à 150 succursales à terme».    

«En date d’aujourd’hui, notre objectif est d’atteindre environ une centaine de points de vente d’ici les trois prochaines années», a indiqué jeudi le porte-parole de la SQDC, Fabrice Giguère, lorsqu’interrogé par notre Bureau parlementaire.    

Âge légal rehaussé   

Même si la cadence d’ouverture de nouvelles succursales a repris, ce n’est pas la première fois que la SQDC freine le déploiement de son réseau.    

Lors de la légalisation du cannabis, le 17 octobre 2018, seulement une douzaine de magasins avaient ouvert leurs portes. La SQDC vivait alors d’importants problèmes d’approvisionnement.    

L’ouverture d’une dizaine d’autres succursales avait carrément été mise sur la glace après l’arrivée au pouvoir de la CAQ, qui avait promis de resserrer les règles.    

En plus d’interdire de consommer du cannabis dans les lieux publics, le projet de loi 2, adopté en novembre dernier, a eu pour effet de rehausser de 18 à 21 ans, depuis le 1er janvier 2020, l’âge légal pour consommer et acheter du cannabis.    

Marché noir   

Le député de Québec solidaire, Sol Zanetti, qui réclame davantage de succursales accessibles à distance de marche, reproche à la CAQ de pousser les jeunes de «18 à 20 ans dans les bras du marché noir».    

En commission parlementaire, l’an dernier, le PDG de la SQDC avait indiqué aux élus que cette tranche d’âge «pourrait représenter environ 11 %» des ventes.     

 

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