Les résultats des élèves québécois de quatrième année en français écrit sont en hausse depuis cinq ans dans une majorité de commissions scolaires, alors que le bilan est plus mitigé en deuxième secondaire, a constaté Le Journal.
En quatrième année, tous les élèves doivent compléter l’épreuve obligatoire en écriture du ministère de l’Éducation. Aucune compilation provinciale récente de ces résultats n’est toutefois disponible auprès du ministère.
Une demande d’accès à l’information faite auprès des commissions scolaires francophones permet toutefois de dresser un portrait encourageant à ce chapitre : les données transmises par une quarantaine de commissions montrent que le taux de réussite des élèves à cette épreuve d’écriture est en hausse depuis cinq ans dans 35 d’entre elles.
Ces données sont stables dans une dizaine de commissions scolaires et en baisse dans deux autres.
Isabelle Montésinos-Gelet, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal, n’est pas étonnée par cette progression. Au cours des dernières années, plusieurs enseignants ont perfectionné leurs méthodes d’enseignement de l’écriture grâce à de la formation continue. La littérature jeunesse et les ateliers d’écriture prennent davantage de place en classe au primaire, souligne-t-elle.
«Ç’a produit un intérêt grandissant pour l’écriture, qui devient un moyen d’expression pour les élèves. Ils écrivent plus fréquemment, ce qui donne des résultats», affirme Mme Montésinos-Gelet, qui estime que cette épreuve d’écriture permet de tracer un portrait complet des compétences des élèves à l’écrit.
Portrait plus mitigé au secondaire
Au secondaire, le bilan est toutefois plus mitigé. Les élèves québécois doivent aussi compléter une épreuve ministérielle obligatoire d’écriture en deuxième secondaire, dont les résultats n’ont pas été compilés par Québec au cours des dernières années.
Selon les données obtenues, le taux de réussite à cet examen est en hausse dans 22 commissions scolaires, en baisse dans 10 autres et stable dans 10 organisations.
De son côté, la présidente de l’Association québécoise des professeurs de français, Katya Pelletier, considère que ces épreuves ministérielles «ne sont pas descriptives de la qualité du français ou de son enseignement au Québec» et qu’elles doivent plutôt être considérées comme «un indicateur de réussite parmi tant d’autres».