Jean Pierre Fortin, président national du Syndicat des douanes et de l'immigration (SDI), a décrit les mesures déployées dans les aéroports du pays afin de bien contenir le coronavirus chinois, mais a dénoncé une certaine lenteur dans le déploiement de celles-ci.
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«On a trouvé que ça a pris du temps pour que les douanes et Santé Canada déploient concrètement des effectifs et des directives claires. On n’a pas la prétention d’être des médecins», a avoué Jean-Pierre Fortin.
«Imaginez-vous s’il y a une contamination dans l’avion et qu’on débarque dans un espace où il y a encore plus de passagers comme un aéroport. Ça pourrait être complexe», prévient-il.
Le président du SDI a par ailleurs détaillé les mesures présentement en place dans les aéroports canadiens lors d’une entrevue avec Mario Dumont:
1-Masques et gants
En ce moment, à l’aéroport Montréal-Trudeau par exemple, tous les employés chargés d’accueillir les passagers sont équipés de gants et de masques «assez performants» et pas «seulement en papier».
2-Surveillance dans le terminal
Des agents sont aussi déployés dans le terminal afin d’observer les passagers qui pourraient présenter des symptômes du virus.
«Est-ce qu’on voit des gens en sueur? Des gens qui toussent», explique Jean-Pierre Fortin.
Des agents de détection Santé Canada aidés par des infirmières et infirmiers sont aussi sur place pour appuyer les douaniers et interroger au besoin les patients sur leur état de santé.
3- Les vols directs surveillés de près
«On porte une attention particulière aux vols directs en provenance de Chine», avoue Jean-Pierre Fortin.
À Montréal-Trudeau, on en compte deux par jours, selon lui. À l’aéroport de Vancouver, on parle plutôt d’environ 15 vols directs quotidiens.
«Il faut aussi porter une attention aux vols avec des connexions dans d’autres aéroports pour savoir comment se préparer», ajoute l’expert.
Et la quarantaine?
Selon Jean-Pierre Fortin, il serait éventuellement possible d’établir une zone de quarantaine dans les aéroports du pays si la situation devait empirer: «on a potentiellement identifié des endroits».
Toutefois, à l’heure actuelle, des «agents de quarantaine» - les fonctionnaires chargés de prendre des décisions concernant de potentiels individus infectés par le coronavirus- sont seulement joignables par téléphone.
Éventuellement, le président du syndicat espère que ces agents pourraient être déployés directement dans les aéroports et potentiellement appuyés par des médecins.