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Son père désapprouve la cascade

Accrochée par les mains au parechoc d’un autobus, une jeune fille a pris des risques que son père désapprouve.

Sur une vidéo publiée en ligne samedi, on peut la voir être trainée pendant plusieurs mètres par l’autobus de la ligne 24, sur la rue Sherbrooke. Pendant un moment, elle ne se tient même que d’une main.

«La prise de risque, en tant que parent, c’est dur à vivre», admet Hervé Thomas, dont la fille a réalisé cette cascade devenue virale sur le web. 

Depuis qu’elle est toute petite, cette dernière est passionnée par tout ce qui touche au cinéma et aux sensations fortes. Ce n’est donc pas une surprise pour M. Thomas de la voir ainsi. Sa fille a d’ailleurs déjà publié des dizaines de vidéos sur Instagram et YouTube sous le pseudonyme «cass.officiel», où on peut la voir effectuer des cascades et se mettre dans des situations périlleuses. 

«Je sais qu'elle fait extrêmement attention, que tout est très préparé. Elle se voue à être professionnelle de la cascade», ajoute son père, comme pour se rassurer.

Des accusations possibles

Un tel comportement est illégal aux yeux du Code de la route. L’article 434 précise bien que «nul ne peut, alors qu’un véhicule est en mouvement, s’y agripper ou être tiré par le véhicule et le conducteur ne peut tolérer une telle pratique». 

La Société de transport de Montréal qualifie le geste de «cass.officiel» de «déplorable» et de «dangereux». Le chauffeur de l’autobus impliqué dans la cascade n’a d’ailleurs jamais eu connaissance de l’événement, puisque les autobus de la Ville ne sont pas équipés de caméras de surveillance à l’arrière des véhicules. 

La jeune femme pourrait recevoir une amende allant de 1000 à 3000 dollars, son permis pourrait être suspendu pendant 7 jours et elle pourrait perdre jusqu’à 12 points d’inaptitude, affirme Me François-David Bernier, avocat. «Mais ça, c'est rien, parce que ça peut devenir une accusation criminelle de méfait», ajoute-t-il. 

La cascadeuse en herbe était-elle consciente de ces conséquences? «Je pense pas, non...», répond son père. 

Cependant, s’il y a une leçon à tirer de cette situation selon lui, c’est l’influence que peuvent avoir les réseaux sociaux sur la prise de risque. «Les jeunes ont besoin d'exister au travers des réseaux sociaux, et par ce besoin de faire du buzz, il peut y avoir une escalade», regrette le père. 

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