Pour une deuxième fois en trois mois, des producteurs agricoles voient leur alimentation en propane être en péril.
Après la grève du Canadien National (CN) qui leur avait causé des maux de tête en pleine période de séchage du grain en novembre dernier, c’est cette fois le blocus des voies ferrées pourrait les priver de leur source de chauffage au milieu de l’hiver.
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«On a vraiment besoin de propane avec les températures qu'on a connues dans les derniers jours, avec du -25, -30 degrés», explique Simon Breton, propriétaire d'une porcherie.
Heureusement pour lui, son fournisseur lui a confirmé que, pour l'instant, il pourrait poursuivre les livraisons de propane comme prévu. Malgré tout, le producteur ne cache pas son impression d'être pris en otage par un conflit qui le dépasse.
«On sent que les producteurs sont toujours la cible des manifestations. Ce qu'on veut, c'est produire des animaux de qualité et de la viande de qualité. On ne veut pas servir de moyens de pression », plaide-t-il.
La production de volaille en est une autre gourmande en propane. Dans le poulailler visité par notre journaliste, la température était de 26 degrés Celsius en plein février.
Pour résoudre le problème à plus long terme et diminuer sa dépendance au propane, Yan Berthiaume, producteur de volaille de Saint-Elzéar, en Chaudière-Appalaches, songe à se doter d'un système de chauffage alternatif.
«On est très à la merci du train. Ça fait partie de nos réflexions». Il attend prochainement la soumission d’un système de chauffage à la biomasse, avec des copeaux de bois ou des granules.