À la dixième journée du blocus des voies ferrées du Canadien National (CN), les pourparlers avec les communautés autochtones se poursuivent et le fédéral espère trouver un terrain d’entente afin que les activités économiques portées par le réseau ferroviaire à la grandeur du pays puissent reprendre leur cours normal.
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Cette interruption de service inquiète l’industrie du propane, qui est au plus fort de sa demande à ce moment de l’année. Des «pénuries critiques» de propane sont même envisagées dans les prochains jours si aucun compromis n'est trouvé pour dénouer l'impasse.
«On est en gestion de crise, on a déclenché un plan de contingence et la situation semble s’éterniser», a indiqué Raymond Gouron, directeur général de l’Association québécoise du propane (AQP) en entrevue à l'émission «Le Québec Matin» de LCN.
L’approvisionnement ferroviaire dans l’industrie du propane est névralgique, fait valoir M. Gouron. Bien que des réserves de propane subsistent pour le moment, l’AQP se dit en mode panique. L’AQP espère que le conflit se résolve dans un futur rapproché, étant donné que le temps nécessaire pour reprendre les opérations s’alourdit de jour en jour.
«Pour chaque journée d’interruption, on a entre trois et quatre jours de rétablissement», a dit M. Gouron.
Lueur d’espoir?
Alors que le ministre fédéral des Services aux Autochtones, Marc Miller, s'est entretenu samedi matin avec des Mohawks de Tyendinaga, la recherche de solutions à cet imbroglio est urgente, selon M. Gouron.
«On est en droit d’exiger des résultats d’une négociation, conciliation, médiation avec les communautés, mais qu’on puisse libérer les voies ferroviaires pour faire circuler nos marchandises et nos passagers, et retrouver notre économie», a-t-il conclu.
La communauté autochtone de Wet’suwet’en, qui s’oppose à la construction du gazoduc Coastal GasLink en Colombie-Britannique, ne décolère pas. Au Québec et en Ontario, d’autres communautés autochtones se sont jointes aux manifestations, faisant grandir rapidement le mouvement de contestation.