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Plaidoyer pour avoir plus de ressources pour les enfants autistes

La scolarisation est un défi constant pour les enfants autistes. Plusieurs de ces jeunes fréquentent l'école moins de deux heures par jour.

C’est notamment le cas de Quentin, un jeune autiste de la région de Québec.

Mais le manque de ressources comporte son lot de défis et les répercussions sur la vie professionnelle des parents sont indéniables. 

«Il n'a pas de transport scolaire. On doit aller le porter et on doit rester sur place parce qu'en fait, ça n'a aucun sens de retourner à la maison pour une si courte période», raconte Laurence Simard, la mère de Quentin.

Il est d’autant plus difficile pour les parents d'occuper un emploi. La situation crée une pression financière assez grande sur les ménages.

«Je ne peux pas avoir un poste régulier, donc ça implique que je ne peux pas avoir d'assurances collectives, je ne peux pas avoir de fonds de retraite», se désole Mme Simard.

Une intervenante chez Autisme Québec demande plus de ressources, et surtout, plus d'options pour les parents.

«Alors, est-ce que ce sera sous forme de service de garde ou d'ateliers de jour? Ce sera certainement à réfléchir», indique Véronique Tremblay.

 «Quand Quentin n'est pas à l'école, il est à la maison. Il n'y a pas d'autres services qui existent. C'est là que se crée un abandon pour les familles», ajoute sa mère.

La jeune Amélia, qui vit elle avec le spectre de l'autisme, est d’avis qu'il faut aussi revoir la formation des enseignantes.

«Je trouve que les écoles ne sont pas assez adaptées pour les jeunes autistes. J'aimerais que les professeurs et éducatrices soient plus au courant de l'autisme ou qu'ils soient plus informés», dit-elle.

Selon les chiffres de 2017 au Québec, plus de 17,000 jeunes de 1 à 17 ans vivent avec le spectre de l'autisme. Les diagnostics sont quatre fois plus élevés chez les garçons.

Les deux femmes souhaitent maintenant que les politiciens s'en mêlent pour faire changer les choses. D'ailleurs, elles vont rencontrer l'opposition officielle, jeudi, à l'Assemblée nationale.

 «Combien de familles sont touchées par cet abandon-là, par ce trou de services là? Elles sont ou, ces familles-là? C'est quoi, leurs besoins? On ne l'a pas, ce portrait-là», s’interroge Laurence Simard.

Mme Simard ne s’en cache pas, elle aimerait que ce soit mieux pour elle et son fils.

«Mais j'aimerais surtout que les choses aillent mieux pour l'ensemble des familles, puis qu'on reconnaisse cette réalité-là et que cette réalité-là soit vraiment bien documentée et qu'elle soit prise en compte, collectivement et politiquement», espère-t-elle.

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