Les analystes de «La Joute» s’inquiètent des mesures – ou l’absence de mesures – déployées à l’aéroport Montréal-Trudeau pour accueillir et dépister les voyageurs qui rentrent au pays, surtout ceux en provenance de zones particulièrement infectées par l’épidémie de coronavirus.
Des voyageurs québécois ont confié à TVANouvelles leurs inquiétudes, vendredi, devant le système de dépistage qu’ils qualifient de «passoire» à l’aéroport montréalais. Plusieurs voyageurs avec des passeports iraniens et chinois étaient à bord de l’avion sur lequel des personnes ont été malades, ont-ils notamment confié. Pourtant, les voyageurs n’ont eu à remplir aucun questionnaire ni à se soumettre à des tests, contrairement à ce qui se fait dans d’autres pays.
Un témoignage qui s’ajoute à d’autres entendus pas l’analyste Diane Lamarre au sujet de mesures déficientes pour dépister le coronavirus.
«Ce n’est pas la bonne approche à faire, il va falloir qu’il y ait un rehaussement à ce niveau-là», estime la pharmacienne.
Selon elle, il est impératif qu’un système de traçabilité soit instauré pour pouvoir retrouver les gens infectés et les informer de la démarche à suivre.
«Il est évident que face aux décisions des autres pays, c’est sûr qu’on est en retard», note de son côté l’analyste politique Stéphane Bédard.
«Ça ne prend pas un grand génie pour comprendre que ce sont les aéroports qui vont servir de liens entre ceux qui sont contaminés et ceux qui ne le sont pas», enchaîne-t-il.
Le Canada, dit-il, doit se protéger contre des pays qui ne priorisent pas la santé publique autant que lui, notamment l’Iran.
«Au niveau des aéroports, c’est incompréhensible à ce moment-ci que les gens qui proviennent de ces endroits n’aient pas à remplir un questionnaire ou même qu’on procède à certaines vérifications.»
Voyez l’extrait de l’émission «La Joute» dans la vidéo ci-dessus.