Une Canadienne quinquagénaire, originaire de Colombie-Britannique, a été identifiée par les autorités sanitaires comme le premier cas de contamination au nouveau coronavirus par transmission locale, a-t-on appris vendredi.
«C'est un cas de "transmission communautaire" et nous menons actuellement une enquête détaillée pour tenter de déterminer où se trouvait la source de son infection», a expliqué Bonnie Henry, médecin en chef de la province de Colombie-Britannique, lors d'une conférence de presse, jeudi soir.
«Elle n'a pas voyagé récemment» et n'a pas eu, à sa connaissance, de contact avec une personne testée positive au nouveau coronavirus.
Il s'agit d'une «femme, dans la cinquantaine» et «qui réside dans la région du Fraser», dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (ouest), ont précisé les autorités sanitaires de la province, dans un communiqué.
La semaine dernière, les États-Unis ont également confirmé quatre cas distincts de contamination «communautaire», c'est-à-dire d'une personne n'ayant ni voyagé dans les zones à risques, ni été en contact avec un autre malade connu.
Le Canada recense 51 cas confirmés de coronavirus, dont 26 en Ontario et 21 en Colombie-Britannique, les deux plus gros foyers d'épidémie, ainsi que 3 cas au Québec et 1 en Alberta.
Alors que le président américain Donald Trump a ratifié vendredi un plan d'urgence de 8,3 milliards de dollars, la ministre canadienne de la Santé Patty Hajdu a également annoncé que près de 27 millions de dollars canadiens (17 millions d'euros) seront consacrés à la recherche sur le coronavirus.
«Les fonds investis soutiendront 47 équipes de recherche de partout au Canada qui s'emploieront à accélérer l'élaboration, la mise à l'essai et l'application de mesures visant à gérer l'éclosion (épidémie) de COVID-19», précise le ministère, dans un communiqué.
En outre, les 129 Canadiens rapatriés par avion après avoir été évacués du paquebot Diamond Princess au Japon, en quarantaine en raison du coronavirus, ont pu rentrer chez eux, après avoir passé 14 jours à la base militaire de Trenton (Ontario).
Ils «n'ont présenté aucun symptôme» et peuvent désormais «reprendre leurs activités habituelles sans présenter de risque pour les autres», a indiqué l'Agence de la santé publique du Canada.