Des milliers d’étudiants universitaires, dont certains de Concordia, demandent à ce que leurs cours soient donnés en ligne tandis que plusieurs établissements s’organisent pour faire face à l’épidémie de coronavirus.
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«On ne veut pas que les étudiants aient à choisir entre leur santé et leur éducation», dit Jack Alarie, 20 ans.
Cet étudiant de l’Université Concordia à Montréal a démarré une pétition mercredi avec son ami David Becker afin de convaincre la direction d’imiter les établissements américains comme Harvard qui donnent maintenant leurs cours en ligne.
Vers 16h30 jeudi, plus de 7 900 personnes avaient signé la pétition.
Un peu partout au Canada, des pétitions semblables ont commencé à circuler dans les derniers jours. L’une d’elles, partie par des étudiants de l’Université de Waterloo en Ontario et qui demande que toutes les universités soient fermées au pays, a recueilli plus de 100 000 noms.

Photo courtoisie
Jack Alarie
En développement
L’Université Concordia est justement en train de peaufiner un plan pour dispenser ses cours en ligne.
«Nous préparons depuis un moment des scénarios alternatifs au cas où nous aurions besoin de modifier l’offre de cours», indique la porte-parole Vannina Maestracci, sans pouvoir donner d’échéancier précis.
De son côté, l’Université de Montréal a annoncé sur la suspension de ses cours donnés à 250 étudiants ou plus. Il n’a toutefois pas été possible de savoir combien de cours ou d’étudiants étaient touchés.
Cette décision fait suite à la demande du premier ministre François Legault d’annuler tous les événements rassemblant plus de 250 personnes, jeudi.
Pénalisés
Actuellement, des étudiants nagent dans un flou total, notamment parce que la procédure pour les isolements volontaires n’est pas claire, rapporte Jack Alarie.
«C’est mal organisé, les profs ne sont pas tous au courant, certains ne fournissent pas le matériel [pour continuer à étudier à distance]», énumère-t-il.
Or, les étudiants qui reviennent de voyage et choisissent de rester à la maison pour ne pas contaminer les autres ne devraient pas être pénalisés académiquement, estime M. Alarie.