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Edith Blais et Luca Tacchetto retrouvés vivants

La Sherbrookoise Edith Blais et son compagnon italien, Luca Tacchetto, enlevés il y 15 mois au Burkina Faso, ont recouvré leur liberté.  

La nouvelle a fait le tour du monde tôt samedi lorsque le couple est arrivé par avion à Bamako, la capitale du Mali, du nord-est du pays où ils étaient détenus.  

Selon des informations préliminaires fournies par le chef de la mission de l'ONU, Mahamat Saleh Annadif, ils auraient réussi à s'enfuir, pour ensuite se faire conduire auprès des Casques bleus de la mission de l'ONU au Mali (Minusma).  

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 «Hier [vendredi], dans l'après-midi vers 15 h, nos éléments de Kidal m'ont informé qu'ils ont pu trouver deux otages, une Canadienne et un Italien, a dit M. Annadif. On les a contrôlés médicalement, ils se portent vraiment bien, on les a laissés se reposer.»  

  

Aucune information n'a été fournie sur les circonstances de leur fuite, ni sur leurs ravisseurs. Le gouvernement malien a par ailleurs indiqué qu’aucune rançon n’avait été versée dans ce dossier.  

Un vol spécial est allé les chercher samedi pour les conduire de Kidal à Bamako, où le couple est apparu souriant et vaguement désorienté, en particulier quand les responsables maliens, onusiens et canadien venus les accueillir leur ont présenté le coude plutôt que la main tendue, en leur expliquant cordialement les règles imposées par le nouveau coronavirus.  

  

  

Les deux ex-otages ne se sont pas exprimés devant les quelques journalistes présents.  

Ils ont ensuite été conduits au palais présidentiel où ils ont été reçus par le président malien, Ibrahim Boubacar Keita.  

Edith Blais et Lucas Tacchetto avaient disparu à la mi-décembre en 2018 alors qu'ils traversaient le Burkina Faso. Ils se dirigeaient en voiture vers Ouagadougou à partir de Bobo-Dioulasso quand leur trace a été perdue. Ils comptaient se rendre au Togo pour un projet humanitaire.  

Le gouvernement burkinabé avait indiqué en avril 2019 qu'ils avaient été enlevés et vraisemblablement conduits hors du pays, mais qu'ils n'étaient pas en danger.  

Samedi, les détails de leur rapatriement n’ont pas été précisés.  

 «Nous attendons avec impatience le retour d’Edith au Canada, afin qu’elle puisse retrouver sa famille et ses proches. Nous souhaitons également à Luca un bon retour auprès de sa famille et ses proches», a indiqué le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, dans un communiqué, samedi. Par respect pour elle et pour l'expérience pénible qu'elle a vécue, le ministre a demandé que la vie privée d’Édith Blais et celle de sa famille soient respectées.  

Une personne en contact avec la famille d’Edith, David Morin, codirecteur de l'Observatoire sur la radicalisation et l'extrémisme violent, a indiqué à l’antenne de LCN que la nouvelle a été extrêmement bien reçue.  

«Ils [la famille] ont reçu hier [vendredi] en milieu d’après-midi un appel du ministre Champagne, [...], leur apprenant la bonne nouvelle. Vous pouvez imaginer, ils étaient extrêmement fébriles, ils avaient un peu de mal à y croire. [...] C’est un peu une tempête, mais effectivement la nouvelle est extrêmement bonne.»  

  

-Avec L'AFP

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