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Le Québec a fait les bons choix pour traverser la pandémie

Mathieu Simon, pneumologue et chef des soins intensifs à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, ici photographié le  20 juin 2019, croit qu’avec l’aide de la population, le réseau de la santé a tout ce qu’il faut pour lutter contre la pandémie.

Photo d'archives, Stevens LeBlanc

Mathieu Simon, pneumologue et chef des soins intensifs à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, ici photographié le 20 juin 2019, croit qu’avec l’aide de la population, le réseau de la santé a tout ce qu’il faut pour lutter contre la pandémie.

Le Québec est un des meilleurs endroits au monde pour traverser la pandémie de la COVID-19, affirme un médecin spécialiste qui s’est lui-même placé en quarantaine.  

Mathieu Simon est chef des soins intensifs à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. Spécialisé en pneumologie, il participe aux travaux des comités panquébécois chargés de coordonner la lutte contre la COVID-19.  

Selon M. Simon, le gouvernement du Québec a fait les bons choix en mettant rapidement en place des mesures pour limiter la contamination. « S’il y a une place au monde où je voudrais passer à travers l’épidémie, c’est ici », dit-il en entrevue.  

Selon lui, les mesures d’isolement annoncées depuis la semaine dernière par le premier ministre François Legault sont arrivées à temps pour augmenter les probabilités de contenir le virus.  

« C’est probablement la décision la plus significative de toute l’histoire politique du Québec pour la sécurité de la population, dit M. Simon. C’est extraordinaire ce qui a été fait. »  

Patience  

Le médecin spécialiste lance toutefois un appel à la « responsabilité sociale ». « C’est la patience qui va nous sauver », dit-il.  

Jusqu’à nouvel ordre, limiter les contacts demeure primordial pour diminuer les risques.  

« Entre rester à la maison à prendre un bouillon de poulet au lieu d’être intubé aux soins intensifs, le choix pour les Québécois devrait être assez évident », rappelle le médecin.  

M. Simon est persuadé que le réseau de la santé est prêt à faire face aux cas de COVID-19. « La population n’a pas à s’inquiéter », dit-il.  

Chaque personne a cependant un rôle à jouer pour garantir la capacité du réseau à répondre à la demande.  

« Tout ça tient jusqu’à ce que quelqu’un dise : il n’y en a pas de pandémie, je retourne tousser au Costco autour d’un paquet de rouleaux de papier de toilette. C’est ça qui va nous tuer. »  

De retour d’un voyage en Inde, M. Simon s’est volontairement isolé pour 14 jours dans son domicile de la région de Québec. Cela ne l’empêche pas de diriger son service et de multiplier les réunions pour coordonner la lutte contre la COVID-19.  

« Pas de cas catastrophe »  

Le médecin constate que l’état des patients atteints du virus évolue favorablement.  

« Il n’y a pas de cas catastrophe », dit-il.  

La majorité des malades sont chez eux avec des symptômes qui s’apparentent à la grippe.  

Hier, la ministre de la Santé, Danielle McCann, a affirmé que seulement cinq des 63 personnes atteintes de la COVID-19 étaient hospitalisées.  

Selon M. Simon, il est encore difficile de prédire quand le nombre de nouveaux cas commencera à diminuer au Québec.  

« Dire qu’on sera tous à la Saint-Jean en train de prendre une Labatt Bleue en célébrant la fin du COVID, j’aimerais ça. Mais je ne peux pas vous dire. Ça se peut que ça soit à la fête du Travail ou après Pâques, et je ne sais pas Pâques de quelle année. »  

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