La première victime québécoise du coronavirus est une femme âgée à la santé fragile qui a refusé tout acharnement thérapeutique, a appris Le Journal.
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La femme originaire de Lanaudière avait été récemment transférée à l’Hôpital général juif de Montréal, l’un des hôpitaux désignés pour hospitaliser les malades infectés à la COVID-19.
La patiente avait demandé à ne pas recevoir d’acharnement thérapeutique. Son décès, survenu dans la nuit de mardi à mercredi, était attendu.
Affectés
« Ça nous affecte, confie le Dr Michel De Marchie, intensiviste qui a participé aux soins donnés à la dame. Les infirmières sont professionnelles, elles ont fait un cheminement avec elle. Ça a été fait de façon humaine. »

Photo Pierre-Paul Poulin
Le Dr Michel De Marchie.
Une chose est sûre : la patiente a reçu tous les soins nécessaires et n’est pas morte en raison d’un délai de prise en charge, insiste Michel De Marchie.
Travail colossal
« Le réseau fait un travail colossal », assure le médecin. Le gouvernement a pris des décisions assez courageuses qui vont porter leurs fruits, et qui font que nous [dans les hôpitaux], on respire. S’il n’avait pas pris ces décisions, on pourrait voir beaucoup plus de cas », explique l’intensiviste.
Par ailleurs, le décès de cette femme âgée démontre bien l’importance d’isoler les voyageurs qui reviennent au pays, même s’ils ne se sentent pas malades.
Mercredi, le gouvernement Legault a confirmé que cette première victime avait été infectée par une personne rentrant de voyage.
« Même si on n’a jamais vu ça de notre vie, ça se transmet facilement, et à toute la population. On a à prendre notre responsabilité », demande le Dr De Marchie.