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Retour au calme dans les épiceries

Costco

Nicolas Saillant

Après « la folie » de la semaine dernière, traduite notamment par l’achat de papier de toilette, les épiciers observent un changement total chez leur clientèle « qui se comporte vraiment bien » tandis que la panique semble s’être transportée dans les pharmacies.  

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« Ça se passe vraiment bien », lance Alain Gagné, propriétaire de plusieurs IGA des Sources dans la région de Québec. Après la folie de la semaine dernière lors de l’instauration de l’éloignement volontaire par le gouvernement, M. Gagné observe un changement important dans ses commerces.  

« La semaine dernière, les gens étaient en mode réserve, explique-t-il. Cette semaine, c’est complètement différent. » Il remarque que les gens se font des épiceries élaborées afin de cuisiner « de la nourriture réconfortante ». 

Heures réduites 

« Les rushs de fin de journée s’estompent », dit M. Gagné. D’ailleurs, une nouvelle directive a été émise chez Loblaw, pour que les épiceries IGA, Provigo et Maxi ferment à 20 h à partir de jeudi. Les magasins ouvriront à 8 h le matin. 

 « Les gens ont compris qu’il n’y aura pas de rupture de stock », indique M. Gagné. « Le problème, ç’a été la folie des gens », nous indiquait le propriétaire d’une autre épicerie qui ne voulait pas être identifié. Maxi, Metro et IGA refusent que leurs propriétaires parlent aux médias.  

D’autre part, la consigne visant à éviter de sortir en famille est respectée de façon très majoritaire. Au Costco, où on permet un maximum de 300 clients à la fois dans l’entrepôt, peu d’enfants étaient présents. 

Deux mères n’avaient cependant d’autres choix que d’amener leurs enfants. « Le papa doit travailler, on n’a pas de gardienne, on fait ce qu’on peut », disait Annie avec sa petite fille.  

« On n’a pas le choix, fallait faire des commissions », disait Sophie, une mère de deux enfants de moins de 10 ans. « Ils sont bien avertis, pas le droit de toucher à tout et là, on retourne à la maison. » 

Pharmacies achalandées 

Dans les pharmacies, les professionnels disent être « dans le jus » en raison des gens qui craignent de manquer de médicaments. « Ils ont peur qu’on ferme », disait la pharmacienne Sonia Bouliane-Kronmüller en rappelant qu’ils étaient un service essentiel. 

« J’ai géré une crise de panique, ce matin. J’ai une cliente qui n’était pas capable de voir son médecin », a raconté Audrey Van Houtte. Cette cliente souhaitait des médicaments contre l’anxiété. 

Pour éviter une « pénurie artificielle », l’Ordre des pharmaciens du Québec a émis une directive qui empêche le renouvellement de médicaments au-delà de 30 jours.  

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