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Un travailleur de la construction fiévreux sème la panique

La présence d’un travailleur fiévreux a suffi à semer l’inquiétude sur un chantier de construction de Québec, jeudi.   

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L’entrepreneur général EMD Construction explique qu’il vient d’instaurer une nouvelle procédure sur le chantier d’une résidence pour retraités du boulevard Louis-XIV.   

Photo Dominique Lelièvre

  

Désormais, tous les employés doivent répondre à un questionnaire. On leur demande notamment s’ils ont des symptômes de la COVID-19 ou s’ils ont voyagé à l’étranger récemment.   

C’est dans ce contexte qu’un homme a déclaré se sentir fiévreux et avoir de la toux au début de la journée. Ses supérieurs lui ont demandé de quitter, ce qu’il a fait, mais l’information s’est vite propagée.   

Précautions  

«Ç’a comme créé un vent de panique», explique le président de l’entreprise, Marc Dubuc.   

«Il avait des symptômes de fièvre, il ne filait pas, il avait froid, donc immédiatement, ils ont décidé de le faire évacuer, mais la panique a pris, parce que tout le monde s’est rendu compte qu’il y avait possiblement un cas. Le monde s’est mis à partir du chantier», affirme le représentant syndical de la CSN-Construction, Alexandre Mailhot.   

Le travailleur a contacté la ligne d’information du gouvernement et rien n’indique qu’il aurait contracté le nouveau coronavirus, rassure M. Dubuc. D’ailleurs, il ne revient pas de voyage.   

Il ajoute que son entreprise a pris de nombreuses précautions pour protéger ses employés sur les différents chantiers. Par exemple, les rassemblements sont proscrits, les roulottes et les poignées de porte sont désinfectées et des éviers avec eau chaude et savon ont été installés, dit-il.   

De son côté, le syndicat a demandé à ce que les endroits où a pu se trouver le travailleur malade soient bien nettoyés.
  

«Négligeant»  

M. Mailhot croit que, dans le contexte actuel, il est «négligent» de se rendre au travail en ayant des symptômes grippaux.   

En même temps, il dit qu’il «ne faut pas céder à la panique». Selon ses observations, la plupart des chantiers prennent «au sérieux» les recommandations des autorités sanitaires.   

Par ailleurs, il déplore avoir eu vent que, sur d’autres chantiers, des travailleurs ont refusé de se soumettre à un isolement volontaire à leur retour de voyage.   

«C’est de penser à ses collègues, mais aussi à sa famille et à la population générale. Il ne faut pas oublier que le Québec au grand complet, et même le monde est en crise. Il faut penser en équipe», insiste-t-il.

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