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La bourse reprend en confiance, mais reste fragile

Les marchés montraient un regain de confiance vendredi au terme d'une semaine fluctuante, tentant de rester accrochés à l'espoir suscité par la mobilisation massive des banques centrales et des gouvernements pour contrer les effets du coronavirus.

Les Bourses européennes ont poursuivi leur rebond de la veille: Paris est monté de 5,01% et Francfort de 3,70%. La progression a été moins forte à Londres (+0,76%), à Milan (+1,71%) et à Madrid (+0,74%).

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De leur côté, les taux d'emprunt des pays européens ont connu une détente généralisée.

«En voyant que les taux de rendement obligataires se détendent, les investisseurs sont rassurés sur les marchés actions», explique à l'AFP Marco Bruzzo, directeur général délégué chez Mirabaud AM.

Néanmoins, ce rebond est à relativiser, selon lui, car «il est lié en partie à des phénomènes techniques», en raison de l'expiration d'options et de contrats à terme en Europe et aux États-Unis, qui engendrent volume important et volatilité.

Premier signe de faiblesse: après un début de séance hésitant, Wall Street penchait vers le rouge. Le Dow Jones perdait vers 17h30 GMT 0,70%, le Nasdaq 0,28% et le S&P 500 0,97%.

De même, en dépit d'un démarrage positif, l'Asie n'a pas réussi à maintenir le cap, Tokyo en particulier, lesté par la déroute historique de Softbank.

Les marchés actions ont enchaîné cette semaine les séances aux fluctuations intrajournalières fréquentes.

«Il y a quelques bourgeons aujourd'hui», estime toutefois auprès de l'AFP Alain Zeitouni, directeur des gestions pour Russell Investments France, basé à Londres.

À commencer par la baisse de la volatilité. «Hier, l'indice S&P 500 a connu une variation inférieure à 1% pour la première fois en 13 séances. Cela pourrait être le début d'un signe de stabilisation», détaille-t-il.

Les investisseurs ont assisté à un déluge d'annonces monétaires et budgétaires supplémentaires pour tenter d'éviter le pire des scénarios alors que les premiers impacts de l'épidémie sont déjà visibles.

Avec pour conséquence directe de voir les déficits publics s'accroître, avec des dépenses ciblées pour soutenir les entreprises ou encore des dépenses de santé.

Qu’adviendra-t-il de l’Europe?

Alors que le pic semble désormais avoir été atteint en Chine, c'est au tour de l'Europe d'être la proie de la COVID-19 qui y a fait plus de 5000 morts, soit la moitié des décès dans le monde.

Les marchés font face à un tableau économique peu réjouissant mais espèrent que les centaines de milliards promis par les banques centrales et les gouvernements porteront leurs fruits.

Le fait que le président américain Donald Trump vante jeudi le recours à la chloroquine, un antipaludéen, comme possible traitement pour le coronavirus, après des résultats encourageants en Chine et en France, leur a offert également un soutien.

Pour l'heure, ils continuent de suivre les redoublements d'efforts de confinement et guettent particulièrement tout signe de détérioration aux États-Unis, où le gouverneur de Californie a décidé de placer en confinement la totalité de ses quelque 40 millions d'habitants.

«Alors que les cas de coronavirus se multiplient aux États-Unis et de plus en plus de firmes abaissent très fortement leurs estimations de croissance pour la première économie mondiale», souligne John Plassard chez Mirabaud.

Certains experts redoutent que la crise économique résultant de la pandémie soit pire que celle des «subprimes» de 2008.

Action concertée pour les liquidités

Si des poids lourds, comme Apple, disposent de trésoreries conséquentes, d'autres ne peuvent tenir que quelques mois sans rentrée d'argent du fait des confinements.

Pour éviter une crise de liquidités financières, plusieurs banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque du Japon et celle d'Angleterre, ont annoncé vendredi une action coordonnée pour faciliter l'accès à des dollars.

«Nous avions déjà des taux (d'intérêts) proches de zéro (...) le problème n'est pas la liquidité» et les politiques de relance risquent de ne pas fonctionner parce qu'«à la fois l'offre et la demande sont brisées», Ian Goldin, un économiste de l'université d'Oxford qui avertissait dès 2015 sur les 

Les marchés montraient un regain de confiance vendredi au terme d'une semaine fluctuante, tentant de rester accrochés à l'espoir suscité par la mobilisation massive des banques centrales et des gouvernements pour contrer les effets du coronavirus.

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