L’Observatoire québécois des inégalités rappelle que la pandémie de la COVID-19 et la crise qui en découle à plusieurs égards affectent davantage certains groupes, dont les femmes, les aînés et les plus démunis, et que des mesures existent pour limiter les conséquences sur ces personnes.
«Les conditions associées à la pauvreté affectent directement la santé des personnes, ce qui pourrait les rendre plus vulnérables à la contamination. [...] Les femmes seraient plus vulnérables aux conséquences des pandémies, notamment parce qu’elles sont surreprésentées dans les emplois des services de santé et de services sociaux. [...] L’isolement social actuel affecte plus particulièrement certains groupes, dont les personnes aînées et les individus ayant déjà un faible réseau social», a souligné l’Observatoire.
L’organisme précise que «les personnes ayant de la famille à l’étranger, certains groupes ethnoculturels comme les communautés d’origine asiatique, les communautés autochtones éloignées, les personnes ayant une maladie respiratoire et celles immunodéprimées ou atteintes de maladies chroniques risquent [aussi] d’en subir plus durement les conséquences».
L’Observatoire, dont le mandat est d’éclairer les réflexions et les prises de décision en matière d’inégalités de revenu, d’opportunité et de qualité de vie, souligne que les gouvernements doivent aider ces personnes par le biais, notamment, d’un «soutien accru aux organismes communautaires et à but non lucratif pour maintenir leurs activités et gérer la demande croissante plutôt qu’en diminuer l’accès».
Un autre exemple d’initiative importante, selon l’organisme, est d’adopter «un moratoire temporaire sur les obligations financières désormais impossibles à atteindre pour les personnes les plus durement touchées [...] en s’assurant que les agences de crédit ne pénalisent pas la cote de crédit de ces personnes».