Les répercussions économiques de la pandémie de la COVID-19 qui secoue le pays sont telles que près d’un ménage sur deux dit avoir perdu des revenus, selon un nouveau sondage.
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Ainsi, 44 % des répondants d’un coup de sonde mené par la firme Angus Reid soutiennent qu'une personne sous son toit a dû être mise à pied ou a perdu des heures en raison des mesures prises par les gouvernements pour limiter la propagation de la COVID-19.
De ce nombre, près de 67 % indiquent qu’ils n’ont pas droit à une compensation. Outre ceux qui doivent déjà faire face à ces compressions, environ 18 % ont déclaré qu'ils prévoyaient perdre des heures ou perdre carrément leur emploi.
Seulement 22 % des ménages estiment qu’ils devraient conserver leur revenu, malgré la situation actuelle.
Rappelons que selon des sources au sein du gouvernement fédéral, un demi-million de demandes d’assurance-emploi ont été déposées la semaine dernière, en raison de la crise de la COVID-19.
Pas de marge
Selon le sondage, la moitié de ceux qui ont fait une demande d'assurance-emploi (51 %) disent que le processus est difficile et soutiennent qu'ils n'ont pas encore été payés.
L’enquête d’opinion publique, réalisée en ligne auprès de 1664 Canadiens du 20 au 23 mars, indique par ailleurs qu’un Canadien sur trois (34 %) dit craindre de ne pouvoir payer son loyer ou son hypothèque ce mois-ci.
De plus, 37% de ceux qui ont subi une perte d'emploi dans leur ménage disent qu'ils n’ont pas de marge pour une dépense supplémentaire de 100 $ au cours des 30 prochains jours
La province la plus affectée par cette crise est l’Alberta avec 50 % des ménages qui ont perdu des heures ou des revenus, comparativement à 46 % des ménages au Québec, 44 % en Ontario et 42 % en Colombie-Britannique.
Les jeunes (18-24 ans) sont ceux qui sont les plus touchés (45 %) par la perte d’heures ou d’emploi.
Toutes les classes de travailleurs sont systématiquement affectées par les mauvaises nouvelles, que ce soit les gens qui gagnent plus de 150 000 (40 %) ou ceux qui gagnent moins de 25 000 $ (44 %). Les plus affectés (48 %) seraient les salariés qui gagnent entre 25 000 et 49 000 $.