Les travailleurs de l'industrie de la construction refusent que leurs vacances soient annulées cet été.
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Après avoir consulté leurs membres, la FTQ-Construction et le Conseil provincial (International) s’opposent à cette proposition du gouvernement Legault, qui souhaite une relance rapide de l’économie après l’épidémie.
La suggestion du ministre Jean Boulet d'annuler les traditionnelles vacances de la construction, qui a été soumise aux représentants patronaux et syndicaux plus tôt cette semaine, ne passe pas auprès des travailleurs.
Pas moins de 80% des ouvriers affiliés aux deux syndicats refusent que leurs vacances ne soient compromises. Les travailleurs se sont également prononcés contre l’idée de voir leurs chèques de vacances devancés. Généralement, les payes de vacances sont versées au mois de juin.
«En ce moment, les gens ne sont pas en vacances. Ils sont confinés dans des situations d’anxiété ou de maladie et s’occupent de leurs proches (...). Les vacances de la construction, c’est essentiel non seulement pour la conciliation travail-famille, mais aussi pour la santé des travailleurs», a fait valoir mercredi Éric Boisjoly, directeur général de la FTQ-Construction, par communiqué.
Selon Michel Trépanier, président du Conseil provincial (International), il ne faut pas perdre de vue que les deux semaines de la construction sont «névralgiques» pour l’industrie touristique québécoise, qui plus est cette année.
«Cette période (...) doit être protégée pour faire partie de la relance de toutes les régions du Québec, a-t-il souligné. Il est important de rappeler que ces vacances sont planifiées longtemps d’avance et ce, dans plusieurs autres industries. Il est aussi prématuré que risqué de remettre cela en question».
Au cabinet du ministre du Travail, on n’a pas voulu préciser si le gouvernement pourrait aller contre la volonté des travailleurs.
«Le gouvernement a entamé une réflexion et s’est mis en mode de consultation en se donnant la chance d’étudier toutes les options. Cependant, aucune décision n’a été prise en ce moment», a-t-on signalé.