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Les travailleurs saisonniers auront droit à la PCU

Ottawa devrait annoncer sous peu le versement de la Prestation canadienne d’urgence de 2000$ par mois aux travailleurs saisonniers qui seront privés de revenus dans les prochains mois à cause de la COVID-19.  

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Au Québec et dans les provinces atlantiques, on compte, selon des chiffres obtenus par le Journal, quelque 250 000 personnes, qui travaillent dans des industries estivales, comme le tourisme et la pêche, et qui dépendent de l’assurance-emploi au cours de l’hiver pour survivre.   

Les prestations d’une large partie d’entre eux devraient bientôt se terminer.   

À cause de la pandémie, on s’attend à ce que les secteurs économiques qui emploient des travailleurs saisonniers tournent au ralenti cet été.   

Actuellement, ceux-ci ne sont pas admissibles à la Prestation canadienne d’urgence (PCU).   

Face à cette situation, le porte-parole de la ministre canadienne du Revenu, Diane Lebouthillier, a indiqué hier au Journal que les choses vont changer.  

Des modifications au fonctionnement de la PCU seront annoncées «dans les prochains jours», a expliqué le porte-parole Jeremy Bellefeuille. Le programme devrait dorénavant inclure les travailleurs saisonniers.   

La ministre Lebouthillier suit ce dossier de près, puisqu’elle représente la circonscription de Gaspésie–Les Îles-de-la-Madeleine, où l’on dépend de la pêche et du tourisme, des industries inactives l’hiver.   

Angoisse  

Fernand Thibodeau, de l’organisme Aide et soutien aux travailleurs et travailleuses saisonniers de l’Acadie, a expliqué que l’angoisse est palpable chez les employés des usines de transformation des produits de la mer. «On attend avec impatience les programmes d’aide», a-t-il expliqué.   

Une période de chômage sans revenu pour ces travailleurs à salaire modique pourrait être dévastatrice, selon M. Thibodeau.   

Pour l’instant, on ignore à quel point la saison de la pêche sera affectée et si les usines pourront reprendre pleinement leurs activités.   

En tourisme, les perspectives sont encore plus sombres. La prochaine saison aussi bien en Gaspésie que dans les Maritimes est, en effet, compromise à cause des mesures d’éloignement social et de la baisse certaine de visiteurs.   

<b>Pierre Céré</b><br /><i>Coordonnateur du Comité chômage Montréal</i>

Photo Jules Richer

Pierre Céré
Coordonnateur du Comité chômage Montréal

À Montréal, Pierre Céré, du Comité chômage Montréal, rappelle que le travail saisonnier n’est pas seulement concentré dans les régions. Dans les centres urbains, on dénombre aussi beaucoup de travailleurs qui sont actifs l’été, par exemple dans l’entretien des parcs, dans les attractions touristiques et dans certains emplois de la construction reliés au temps clément.   

Cette année, à cause du contexte, le moment de la reprise des activités est incertain. Les travailleurs saisonniers pourraient alors se retrouver aux prises avec «un trou noir», dit M. Céré.   

«Présentement, ce sont les grands oubliés des programmes d’aide», affirme-t-il.

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