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Un scénario catastrophe pour les PME montréalaises

C’est une crise sans précédent qui frappe les PME québécoises et celles de Montréal ne sont pas épargnées. Dans la métropole, de nouvelles données pointent vers un scénario catastrophe. 

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Une entreprise sur trois risque de fermer définitivement ses portes selon un récent sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

En entrevue à TVA Nouvelles, mardi, l’analyste Gopinath Jeyabalaratnam a expliqué que le portrait économique était alarmant puisqu’on estime que près de 20 000 des 60 000 entreprises existantes sur l’Île de Montréal pourraient définitivement fermer leurs portes au terme de la crise de la COVID-19. 

Cela représente une entreprise sur trois. Plusieurs d’entre elles ont déjà signifié qu’elles n’arriveront pas à payer leur loyer du mois de mai.

«On peut s’imaginer que la situation ne sera pas rose dans les prochaines semaines, les prochains mois. Actuellement, ce dont les commerçants ont besoin, c’est une forte liquidité parce qu’il y a une crise de liquidité et d’endettement», explique M. Jeyabalaratnam.

Des petits restaurateurs comme LaFayette, qui font de la livraison et des commandes pour emporter, sont presque en mode survie ces jours-ci.

«Ce qui a été le plus difficile pour nous, c’est de mettre à pied temporairement 24 employés. Il reste seulement nous, les trois patrons, ainsi que quatre livreurs à temps partiel», confie William Gogas, copropriétaire du restaurant LaFayette, situé sur la rue Sainte-Catherine Est, en affaires depuis 43 ans.

Mercredi, la mairesse Valérie Plante expliquera de quelle façon le fonds d’aide aux PME de 40M$, octroyé par Québec à la métropole, sera utilisé. 

Pour la mairesse, il s’agit d’une somme appréciée, mais qu’elle considère insuffisante. 

«Je ne vous cacherai pas que ce ne sera pas suffisant. Nos discussions avec les paliers de gouvernement supérieurs démontrent la pertinence d’avoir une aide particulière dédiée à la métropole», soutient Valérie Plante. 

Report de taxes au 1er octobre

Le tenancier de bar et membre de l’Association des propriétaires de bâtiments commerciaux du Québec (APBCQ), Peter Serkagis, supplie la mairesse de reporter le dernier paiement de comptes de taxes à l’automne.

«Le report du deuxième paiement de taxes au premier juillet est manifestement insuffisant comme mesure pour permettre la survie financière des propriétaires immobiliers», affirme M. Sergakis. 

«Privés de revenus locatifs d’ici probablement le mois de juin, le fardeau financier que représente le paiement des taxes sera trop lourd pour les membres de l’APBCQ et pour tout propriétaire immobilier. C’est la raison pour laquelle nous demandons un report au 1er octobre prochain ou trois mois suivant la levée de l’interdiction complète du commerce», réclame l’homme d’affaires.

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