Les entreprises durement touchées par la COVID-19 pourront demander la subvention salariale de 75 % à compter de lundi prochain, mais les premiers versements n’arriveront qu’à partir du 5 mai.
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«La réalité, c’est que durant cette crise les gens ont besoin d’aide quasiment immédiatement et on a besoin de livrer [celle-ci] le plus rapidement possible», a reconnu le premier ministre Justin Trudeau durant son point de presse quotidien, mardi.
À l’Agence du revenu de Canada (ARC), on explique le délai d’une semaine entre le début des inscriptions et l’envoi de premières subventions par le fait que cette période servira à analyser les demandes reçues et calibrer un système automatisé de vérification de celles-ci.
«On s’attend à ce que 90 % des demandes soient traitées en date du 5 mai et que les remboursements de salaires suivent rapidement», a précisé le président du Conseil du Trésor Jean-Yves Duclos.
Calculateur en ligne
Quelques dossiers nécessiteront des vérifications supplémentaires par les fonctionnaires de l’ARC, comme pour les imposantes réclamations, mais Ottawa estime que le tout pourra être complété dans des délais de 72 heures.
Déjà, mardi, les entrepreneurs pouvaient voir en ligne à combien s’élèverait la subvention salariale à laquelle ils ont droit avec un calculateur qui a été publié sur le site web de Revenu Canada.
Le programme vise à couvrir jusqu’à 75 % des salaires d’employés d’entreprises traversant d’importantes difficultés financières en raison de la pandémie, pour une contribution maximale de 847 $ par semaine par travailleur.
«La subvention salariale d’urgence du Canada aidera de nombreux propriétaires de petites entreprises à maintenir leurs employés en poste pendant la pandémie de COVID-19», a souligné par communiqué le président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, Dan Kelly.
Réembauches espérées
La mesure, qui coûtera 73 milliards $ au Trésor public, s’appliquera à tout entreprise ou organisme à but non lucratif ayant subi des pertes de revenus de 15 % en mars et de 30 % en avril ou mai, peu importe sa taille.
Ottawa espère que le déploiement de cette subvention, rétroactive au 15 mars, convaincra les employeurs de réembaucher le personnel qu’ils ont déjà mis à pied depuis le début de la crise. On souhaite, par le fait même, que des prestataires de la Prestation canadienne d'urgence de 2000 $ par mois passent plutôt à la subvention salariale.
Le fédéral n'était pas en mesure de dire, mardi, combien de demandes il s'attend à recevoir à partir de lundi prochain. On assure toutefois qu'on sera en mesure d'en traiter des centaines de milliers dans de brefs délais une fois le système automatisé lancé.