Le retour à l’école serait une bonne chose pour les enfants, et plus particulièrement pour les plus petits, même si ce n’est que pour quelques semaines, selon la spécialiste en éducation Claudine Potvin.
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« D’abord, pour les plus petits, la coupure a été vraiment drastique, ils ont dû couper le lien avec leur enseignant. C’est très difficile pour les plus jeunes. Pour les profs aussi, de renouer avec les jeunes avant la fin des classes, c’est important», explique Mme Potvin en entrevue au Québec Matin.
Sans vouloir entrer dans le volet «médical» des implications d’un retour à l’école, elle fait référence à ce qui est véhiculé par les autorités de la santé et des recherches en cours sur la COVID-19.
«Je ne ferais pas une microbiologiste de moi-même, parce que ce n’est pas ma spécialité, mais [...] on s’est aperçu que les enfants pouvaient être porteurs et s’auto-immuniser entre eux, je crois pertinemment qu’il serait préférable de reprendre l’école au lieu de remettre cela en septembre.»
Selon elle, repousser le début des classes consiste littéralement à repousser le problème.
«Avec les grippes qui vont arriver [en automne] les spécialistes vous le diront... et je ne donne pas cher de nos partys de Noël en décembre si on repousse la situation.»
Elle juge qu’il est important que consolider l’année en cours, de boucler la boucle même s’il n’y a pas d’évaluation formelle.
Évidemment la reprise des classes risque d’être compliquée, mais plus particulièrement pour les élèves avec des troubles d’apprentissage.
«Les enseignants vont faire un travail formidable et vont s’adapter, mais ça sera une lourde tâche à la rentrée. [...] Il y a des élèves pour qui ce serait préférable de reprendre l’année», ajoute-t-elle.
Elle se fait toutefois rassurante : «on va s’en sortir ce n’est que quelques mois dans toute une vie».
***Écoutez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.***