La saison des récoltes s’annonce inédite pour les maraîchers de l’Estrie. Même si les travailleurs étrangers sont moins nombreux qu’à l’habitude, plusieurs résidents de la région sont prêts à prendre la relève dans les champs.
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La Ferme St-Élie de Sherbrooke compte habituellement sur les travailleurs étrangers pour récolter les fruits et légumes. Six Guatémaltèques, attendus pour le 1er avril, sont finalement arrivés dimanche dernier.
«Je remercie le Bon Dieu, je n’y croyais plus!» s’est exclamé le propriétaire Yvon Lessard.
Quatre autres travailleurs étrangers devraient arriver à la ferme au cours des prochains jours. Ils seront moins nombreux qu’à l’habitude, mais M. Lessard reçoit beaucoup plus de candidatures québécoises qu’en temps normal.
«On a besoin d’une vingtaine d’étudiants et quatre ouvriers agricoles. On pense qu’en jumelant ces personnes avec nos travailleurs étrangers habitués à l’ouvrage dans les champs, ce sera une combinaison gagnante.»
Les candidatures affluent également à l’Union des producteurs agricoles, qui font le tri et tenteront d’attribuer les employés aux meilleurs endroits possible en tenant compte des aptitudes et des besoins.
Le contexte actuel demande une réorganisation des ressources humaines, mais aussi des opérations. Le propriétaire de la Ferme St-Élie a préparé un inventaire de 10 000 gants, des masques et lingettes désinfectantes pour ses employés.
«On annule l’autocueillette des fraises cet été. Même si le MAPAQ va peut-être le permettre en donnant des directives claires, ici on ne prendra aucun risque parce que ce serait beaucoup trop compliqué à gérer. Le plus important pour nous c’est la santé de nos clients et employés», a insisté Yvon Lessard.