La décision d’imposer le confinement et la distanciation physique de la part du gouvernement de François Legault pourrait «avoir sauvé plusieurs dizaines de milliers de vies», selon les plus récentes prévisions des experts de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et de l'Université Laval.
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Sans ces mesures, il y aurait probablement eu plusieurs centaines de morts de la COVID-19 chaque jour au Québec au lieu d’une centaine ou moins comme ce fut le cas dernièrement.
«Sans intervention, le nombre de décès au Québec aurait pu décupler», a écrit l’INSPQ dans une mise à jour publiée samedi.
Alors que le gouvernement de François Legault envisage de rouvrir des écoles primaires et que les activités ont repris dans certains secteurs économiques comme la construction, ces spécialistes estiment qu’il «y a une petite marge de manœuvre pour assouplir graduellement les mesures de confinement tout en minimisant les risques à la santé de la population».
Ils ajoutent que «les prochains jours seront déterminants pour préciser la trajectoire de l’épidémie».
Deux scénarios sont envisagés. Dans la projection optimiste, le nombre de nouveaux cas déclarés et de nouveaux décès dans la population générale diminuent de façon marquée d'ici la fin du mois d'août, tandis que dans le scénario pessimiste, une lente progression se poursuit d'ici la fin du mois d'août. Ces deux versions dépendent de l’augmentation des contacts dans la population qui ont été fortement réduits avec le confinement.
Plus les contacts augmenteront, plus la COVID-19 progressera d’où l’importance d’effectuer un déconfinement qui tiendra compte de cette réalité. L’INSQ invite donc le gouvernement du Québec à bien surveiller la situation, afin d’éviter une deuxième vague de propagation du virus. Elle préconise notamment une comptabilisation serrée des données liées aux hospitalisations, aux nouveaux cas et aux décès et d’évaluer l’immunité de la population par des études de séroprévalence.
Puisque le portrait est différent d’une région à l’autre, l’INSQ suggère des solutions adaptées aux différentes régions de la province. Elle souligne que la contagion est beaucoup plus prononcée dans la grande région de Montréal qu’ailleurs au Québec.