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Québec précise le déroulement du retour en classe et en garderies

Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a demandé lundi aux parents qui comptent renvoyer leur enfant en classe d’en aviser l’école au moins une semaine à l’avance afin de permettre au réseau scolaire de bien évaluer les besoins.     

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Le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur était accompagné du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, afin de donner les détails du plan de réouverture des écoles et des services de garde du gouvernement.     

Rappelons que les enfants pourront reprendre le chemin de l’école dès le 11 mai à l’extérieur de la métropole, puis le 19 mai dans la grande région montréalaise, a annoncé lundi le premier ministre François Legault.      

Les écoles secondaires, cégeps et universités, eux, n’ouvriront pas avant l’automne prochain.     

La formation professionnelle aux adultes pourra quant à elle reprendre avec des demi-groupes et une distanciation de deux mètres.     

  

  

S’il a réitéré que le retour à l’école se ferait sur une base volontaire, le ministre Roberge a néanmoins encouragé le retour à l’école des élèves éprouvant des difficultés scolaires, si leur santé et celle de leurs parents leur permettent.     

«Même si ce n’est que pour deux mois, ça peut faire toute la différence», a-t-il insisté.     

Par ailleurs, les parents pourront bientôt récupérer, sur invitation des établissements scolaires, le matériel pédagogique de leur enfant à l'école qui est demeuré dans les casiers.     

Une aide technologie est aussi prévue pour les familles qui n’ont pas à leur disposition des tablettes leur permettant de maintenir un contact avec l’école à la maison.     

Le gouvernement se dit disposé à fournir plus de 15 000 tablettes reliées à internet à ces familles.     

 

 

Les finissants en renfort?      

L’enjeu de la disponibilité de la main-d’œuvre ne fait pas exception dans le milieu de l’enseignement et le retour en classe fait craindre des pénuries d’enseignants. Certains pourraient devoir demeurer à la maison pour des raisons de santé tandis que d’autres pourraient contracter la COVID-19 entre temps.     

Et comme les classes seront limitées à un maximum de 15 élèves, plus d’enseignants seront nécessaires pour superviser des classes moins nombreuses.     

Ainsi, si le besoin se présente, le ministre de l’Éducation a ouvert la porte à faire appel aux finissants universitaires en éducation pour venir prêter main-forte dans le réseau. Et si la situation devait perdurer, des enseignants du secondaire pourraient aussi être sollicités.     

Autobus scolaires     

Des mesures de protection comme l’ajout de panneaux de plexiglas seront instaurées dans les autobus scolaires afin de protéger les chauffeurs, dont plusieurs d’entre eux ont plus de 60 ans et ont manifesté leur inquiétude de devoir reprendre le boulot.     

À l’intérieur des autobus, on limitera le nombre d’élèves au nombre de rangées de bancs disponibles. Le gouvernement encourage d’ailleurs les parents qui sont en mesure de conduire leur enfant à l’école à ne pas se prévaloir du transport scolaire afin de laisser la place à ceux qui en ont besoin.     

Services de garde      

Pour ce qui est des services de garde, ceux-ci devront opérer en réduisant de moitié le ratio habituel d’enfants par éducatrice, tout en s’assurant de demeurer sous un taux d’occupation global de 30%.  

«Si on regarde actuellement ce qu'on fait, on est à moins 4%. Là, on vise un 30%. Donc, pour les premières phases de la reprise, on n'anticipe pas de problèmes», explique Mathieu Lacombe.

«Le nombre d'enfants est difficile à évaluer parce que c'est sûr que ça va dépendre du choix des parents. Est-ce que les parents vont décider, oui ou non, de renvoyer leurs enfants? Mais ce qui est important, c'est le résultat. Dans tous les cas, on sera prêt, on aura les ressources, les installations suffisantes», ajoute-t-il.    

Le ministre Lacombe a précisé que les parents qui décideraient de ne pas renvoyer leur enfant en CPE ne perdront pas leur place jusqu’en septembre et n’auront pas à payer les frais habituels. C’est le ministère de la Famille qui s’occuper de compenser le manque à gagner dans les finances des services de garde.     

Du matériel de protection sera offert aux éducatrices en garderie, qui devront porter le masque, a indiqué le ministre Lacombe. À l'inverse, les enseignants et enseignantes n'auront pas à se couvrir le visage, puisque selon le gouvernement, la distanciation de deux mètres sera plus facile à respecter.

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