Même si la santé publique déconseille toujours les rassemblements, un groupe d’amis réunis sur un terrain privé ne devrait pas recevoir de constats d’infraction s’ils respectent la distanciation sociale, a laissé entendre la ministre Geneviève Guilbault.
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Le gouvernement Legault affirme depuis deux jours que « les rassemblements intérieurs, extérieurs demeurent interdits ». Pourtant, le décret qui a déclaré l’urgence sanitaire au Québec prévoit la possibilité de se regrouper à l’extérieur en maintenant une distance minimale de deux mètres.
« À strictement parler, effectivement, quand on regarde le décret, ce qu'on dit, c'est : évitez autant que possible de vous rassembler », a reconnu la ministre de la Sécurité publique en conférence de presse mercredi.
Malgré le retour du beau temps, les Québécois devraient éviter d’inviter des amis à prendre un verre sur la terrasse. «Mais, si vous devez vous côtoyer à l'extérieur, gardez une distance de deux mètres», dit Mme Guilbault.
La ministre voit elle-même de petits attroupements quand elle promène son enfant près de son domicile. «Il y a quelqu'un dans son entrée, proche de son garage, puis l'autre est dans la rue, puis ils se parlent. Bon, ils sont à deux mètres, ça fait que, donc, ils respectent les consignes», résume-t-elle.
À éviter
Toutefois, le directeur national de santé publique décourage les Québécois d’organiser des «barbecues» à la maison.
«Marcher à distance de deux mètres ou être devant le garage, c'est une autre chose que de se retrouver ensemble autour d'une table», souligne-t-il. En plus de la proximité, les invités se retrouvent alors à manipuler des objets qui ont pu être infectés par un autre convive.
D’où sa prudence, dit-il. «Mais, on est les premiers à vouloir, nous aussi, pouvoir revivre ces moments-là, confie le Dr Arruda. Nos amis nous manquent. Notre barbecue à l'extérieur nous manque. Mais je pense qu'il faut y aller par étapes. Mais je veux donner de l'espoir. On ne pourra pas, de toute façon, rester encabanés complètement.»