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«Il ne faut plus attendre pour éviter le pire aux aînés»

Plusieurs semaines de confinement laisseront des traces sur la santé physique et mentale des aînés. Les spécialistes commencent à dénoncer la situation. Mylène Aubertin-Leheudre est parmi eux. «Il ne faut plus attendre pour éviter le pire», soutient la professeure au département des sciences de l'activité physique de l’UQAM.

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Le gouvernement Legault a demandé aux «sages» de rester à la maison et à ceux qui sont en résidence dans de demeurer dans leur chambre, d’éviter les salles communes et les contacts. Mais le manque d’exercice physique des confinés les rendrait aussi à risque. 

«C’est bien beau d’essayer de les protéger contre la COVID, si c’est pour les rendre fragiles et moins autonomes, on va avoir des impacts à court et moyen termes encore plus grands», appuie la professeure Aubertin-Leheudre. 

«C’est déjà connu qu'être hospitalisé fait perdre entre 16 et 20% de votre masse musculaire. Imaginez les gens qui ne sont qu’assis ou qu’allongés toute la journée, c’est ce qui va arriver à une grande partie de notre population âgée. C'est de ça que l’on s’inquiète», met en lumière Mylène Aubertin-Leheudre.

Il faut donc rendre les personnes âgées mobiles dans le respect du confinement et la distanciation sociale afin qu’ils perdent le moins possible de masse musculaire, ajoute-t-elle. 

La professeure propose des exercices ciblés et sécuritaires pour le 3e et 4e âge qui peuvent être exécutés dans une chambre et qui ne nécessite pas de matériel. 

«On fait lever les aînés régulièrement d’une chaise, le plus longtemps possible, marcher autour de leur table, marcher autour du lit, se tenir en équilibre. Ça peut paraître simple, mais ils vont se maintenir en santé physique», recommande la professeure de l’UQAM. 

Il en va aussi de la santé mentale des personnes âgées confinées et esseulées. La santé mentale et physique sont connexes. Se sentir bien dans son corps, c’est aussi se sentir bien dans sa tête et vice-versa. L’exercice permet de demeurer en santé de façon globale», conclut Mylène Aubertin-Leheudre.

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