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De l’aide réclamée pour l’industrie agroalimentaire

Face à «une pression insoutenable», de grands joueurs québécois du secteur agroalimentaire comme l'Union des producteurs agricoles (UPA), Sollio, Agropur et Exceldor affirment qu’il «y a urgence d'agir» de la part de Québec et Ottawa pour soutenir leur industrie fragilisée par la COVID-19.

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Avec l'Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière et le Conseil de la transformation alimentaire du Québec, ces organisations se sont unies, jeudi, pour exiger de la province et du fédéral un programme d’aide spécifique.

«Le secteur agroalimentaire a su maintenir un approvisionnement continu tout au long de la crise. Mais plusieurs entreprises arrivent au bout de leur résilience, a affirmé le président général de l'UPA, Marcel Groleau, par communiqué. Les programmes actuels ne répondent absolument pas aux enjeux exceptionnels que nous traversons. C'est induire en erreur les producteurs et les citoyens que de déclarer le contraire, comme le font nos gouvernements.»

Le président de l’UPA a qualifié l’aide de 252 millions $ annoncée mardi dernier par le premier ministre Justin Trudeau de «nettement en dessous des besoins formulés par l'ensemble de la filière». Il a noté que la Fédération canadienne de l'agriculture a réclamé un fonds d'urgence estimé à 2,6 milliards $ pour l’ensemble de l’industrie agroalimentaire canadienne.

Ces coopératives et entreprises soutiennent qu’elles sont en péril en raison de l'affaissement du marché de l’hôtellerie, de la restauration et des institutions, des problèmes concernant la main-d’œuvre venant de l’étranger, ainsi que des perturbations dans certains maillons comme les abattoirs. Tous ces facteurs négatifs provoqués par la COVID-19 ont ajouté une pression financière déjà forte sur l’industrie.

«Cette précarité met sous pression l'intégrité de l'offre alimentaire aux citoyens», ont-il averti.

«Le contexte sans précédent de la crise de la COVID-19 ajoute à la pression déjà forte qu'exerce la signature des récents accords internationaux. Si les gouvernements estiment que la filière alimentaire est un service essentiel à la population, il faut être conséquent avec les entreprises qui assurent ce service et qui ont mis tous les efforts, tant au niveau humain qu'au niveau financier, pour acheminer les aliments de façon sécuritaire tout au long de la chaîne», a mentionné Roger Massicotte, président d'Agropur Coopérative.

Selon lui, «les programmes d'aide ne correspondent pas à la réalité et doivent être adaptés de façon urgente».

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