Également très affectés par les impacts de la pandémie de COVID-19, les producteurs de poulet au pays demandent à leur tour au gouvernement fédéral de les soutenir pour traverser la crise.
Afin de s’ajuster aux changements dans leur industrie provoqués par la crise sanitaire, les producteurs de poulet ont réduit de 12,6 % leur production pour les mois de mai et juin et de 11% pour juillet et août.
«Nous ne demandons pas d'indemnisation pour la réduction de notre production. Nous allons gérer cela nous-mêmes», a dit Benoît Fontaine, président des Producteurs de poulet du Canada, vendredi, par voie de communiqué.
«Notre problème, c'est de devoir en arriver à dépeupler les troupeaux, a-t-il précisé. Ce que nous demandons, c'est que le gouvernement s'engage à couvrir la valeur des oiseaux ainsi que les coûts liés à toute dépopulation requise en raison de la COVID-19.»
Les producteurs ont réussi à épargner les peuplements d’oiseaux depuis le début de la crise en les déplaçant lorsque des usines ont dû fermer en raison d'éclosions du nouveau coronavirus.
Mais «l'imprévisibilité du virus fait en sorte que la fermeture d'usines et les dépeuplements demeurent un risque très réel, et le gouvernement n'a aucun plan pour dédommager les producteurs pour ces pertes potentielles», a dénoncé l’organisme, qui représente 2800 producteurs de poulet canadiens.
Les éleveurs de dindon aussiLes Éleveurs de dindon du Canada sont aussi préoccupés par le manque d’appui du gouvernement fédéral à leur égard depuis le début de la crise.
«Selon la structure du financement annoncé [pour le milieu agricole et agroalimentaire], les éleveurs de dindon et notre secteur d'activité en général semblent avoir accès à peu d'aide financière pour le moment», a remarqué Darren Ference, président, des Éleveurs de dindon du Canada, par communiqué.
«Des programmes et du financement supplémentaires devront être mis en place pour chaque type de denrée afin de couvrir les pertes enregistrées par la chaîne de valeur du dindon», a-t-il ajouté.