Alors que le nombre de tests de dépistage quotidien demeure toujours sous la barre de 14 000 fixée par le gouvernement Legault, la Santé publique peine à mettre de l’avant une stratégie efficace à Montréal.
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Selon la Dre Isabelle Samson, la situation actuelle serait causée par le manque d’informations transmises à la population. En entrevue avec Julie Marcoux, la présidente de l’Association des spécialistes en médecine préventive du Québec (ASMPQ) estime que le message doit être revu pour encourager les gens à aller se faire dépister.
«Il faut revoir l’information et dire aux gens de ne pas hésiter à aller se faire tester s’ils ont des symptômes», insiste-t-elle.
Pour Dre Samson, il n’y a que des avantages à aller dans une clinique de dépistage. «C’est utile d’avoir l’information parce qu’on peut se protéger, on peut protéger notre entourage et, éventuellement, ça peut aider à l’enquête de la Santé publique qui va permettre de briser la chaîne de transmission », explique-t-elle.
Le fardeau social de s’isoler
Questionnée sur le fardeau social qu’un diagnostic positif peut avoir sur une personne, la présidente de l’ASMPQ appelle à la mobilisation de ressources de plusieurs secteurs afin d’aider certains individus dans des situations précaires.
«Il faut que tous les pans de la société se mettent en branle pour pouvoir soutenir ces gens-là et les accueillir dans des milieux alternatifs et soutenir les familles qui auraient perdu leur adulte par exemple», suggère-t-elle.
Briser la chaîne de transmission
Dre Samson croit également que le seul moyen de briser la chaîne de transmission efficacement est de compléter l’enquête épidémiologique rapidement.
«L’idéal serait que l’enquête soit réalisée en 24 heures (après le résultat). Après 48 heures, on commence à avoir moins de retour sur investissements. L’idée, c’est que la Santé publique aille chercher les contacts, mais aussi qu’elle intervienne auprès de certains milieux que la personne aurait fréquentés», précise-t-elle.
Visionnez l’intégralité de l’entrevue de Dre Samson avec Julie Marcoux ci-haut.