La deuxième journée de la salle virtuelle qui a été ouverte pour permettre aux accusés d’enregistrer leur plaidoyer de culpabilité et d’y recevoir leur sentence a été marquée, mercredi, par une multitude de problèmes techniques.
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Bruits de fond, retour sonore, participants qui «gèlent» à l’écran ou qui ont été débranché sans que l’on ne sache trop pourquoi ont «agrémenté» une partie de l’avant-midi du juge Sébastien Proulx qui devait entendre les dossiers.
La première cliente à être amenée virtuellement en salle de cour via la plateforme sécurisée mise en place par le palais de justice de Québec se trouvait au Centre de détention de Laval.
Comme la greffière n’avait pas de lien internet pour joindre l’établissement provincial, le technicien informatique du palais a dû être mis à contribution pour permettre à la détenue de se joindre aux représentations.
Retour de son
Puis, les retours de sons se sont invités en salle de cour, faisant même dire au juge Proulx que c’était «comme s’il y avait quelqu’un sur la ligne». Il a donc demandé à l’ensemble des participants de fermer leur micro, espérant ainsi résoudre le problème.
Alors que la représentante de la Couronne, Me Andréanne Tremblay énumérait les faits dans le dossier d’un homme se trouvant à l’Établissement de détention de Québec, le détenu a soudainement «disparu» de l’écran.
« La technologie a ses failles», a alors dit le magistrat avant de demander à l’avocate, une fois la communication rétablie, de reprendre le résumé. L’image à l’écran a ensuite «gelée» puis les problèmes de son sont revenus en force.
Après la pause du matin, les bogues techniques se sont toutefois légèrement replacés et le président du Tribunal a pu compléter l’ensemble des dossiers qui lui avaient été assignés pour la journée.
Dossiers réglés
Rappelons que depuis le début de la pandémie, le Ministère de la Justice a mis en place plusieurs salles de cour virtuelle pour permettre à la justice de continuer d’avancer.
À Québec, les avocats de la défense se sont fait offrir la possibilité de régler le dossier des clients qui désiraient plaider coupables et d’obtenir une sentence sur-le-champ, si celle-ci était faite de façon commune avec le poursuivant.
Les accusés se trouvant dans les districts judiciaires qui relèvent des juges de Québec ont eu la même offre.
En tout, cette nouvelle façon de faire a permis de régler en deux jours une douzaine de dossiers pour des sentences variant de 2 à 40 mois.