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Les personnes asymptomatiques peuvent être testées dans le quartier Saint-Michel

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Joël Lemay / Agence QMI

Pour la première fois, même les personnes asymptomatiques peuvent être testées dans le quartier Saint-Michel, où une clinique de dépistage mobile sans rendez-vous est de passage jusqu'à lundi.

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Sur papier, il faut soit avoir des symptômes, soit avoir été en contact avec quelqu'un de positif pour passer le test, mais dans les faits, «on ne refuse personne», a fait savoir Caroline St-Denis, directrice de services multidisciplinaires au CIUSSS de l'Est-de-l'île-de-Montréal.

«On a des gens qui font une marche par un beau soleil le dimanche, et qui arrêtent pour se faire dépister. Finalement, en leur posant des questions, on se rend compte qu'ils sont symptomatiques», a observé Mme St-Denis, étonnée de constater que beaucoup d'habitants du quartier, pourtant l'un des plus touchés de Montréal, ne sont pas au courant des mesures sanitaires en vigueur.

Dimanche, on s'attendait à dépister 200 personnes dans le stationnement du Collège Reine-Marie, et tout autant lundi, entre 10 h et 16 h.

Pour sa première journée, l'initiative a été en tout cas couronnée de succès; les gens faisant la queue devant l'autobus de la STM, réaménagé pour l'occasion en clinique de dépistage.

Nouvelle clinique

Afin de mener encore plus de tests dans Saint-Michel, une clinique permanente sans rendez-vous ouvrira ses portes dans les prochains jours sur le site du siège social du Cirque du Soleil.

Les critères pour être testés seront un peu moins lousses: on s’en tiendra aux directives officielles, soit ressentir des symptômes ou avoir été contact avec une personne qui a le coronavirus, a-t-il été indiqué.

En parallèle, le CIUSSS compte tout de même continuer d’organiser dans les prochaines semaines d'autres cliniques de dépistage mobiles, comme celles de dimanche et lundi.

«C'est le meilleur moyen de rejoindre les gens. [...] Malheureusement, avant la semaine dernière, on n'avait pas les capacités techniques et laboratoires pour ouvrir le dépistage à la communauté», a soulevé Mme St-Denis.

Trop peu trop tard

Le boxeur Ali Nestor, qui est très impliqué dans Saint-Michel, regrette que l’élargissement des conditions pour se faire tester n’arrive que maintenant, alors que la situation est critique dans le quartier.

«Dans le domaine de la santé, il y a beaucoup d’employés qui proviennent de l’immigration, des Haïtiens, des Maghrébins, des Hispaniques... Beaucoup de ces gens-là viennent de Saint-Michel et de Montréal-Nord. L’équation était assez simple», a dénoncé Ali Nestor, qui agissait en tant que porte-parole, dimanche, pour inciter les gens du quartier à venir se dépister dans le stationnement du Collège Reine-Marie.

Il a lui-même voulu donner l’exemple en passant le test, lui qui n’éprouve aucun symptôme de la COVID-19, mais qui a été en contact avec une personne positive.

«Souvent, les gens pensent que le test va être très long, alors que ça prend cinq secondes. Il y en a aussi qui ont peur de venir parce qu’ils se disent que les travailleurs sont infectés. Mais il y a des mesures qui sont prises afin que les gens soient testés en toute sécurité», a tenu à rassurer le sportif.

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