Tiraillés entre leur volonté de lutter contre la pandémie et celle de garder un éventuel vaccin contre la COVID-19 pour eux-mêmes, les États du monde sont invités par diverses organisations à mettre en commun leurs efforts non seulement pour développer un remède, mais aussi pour le distribuer.
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Dès lundi, les différents pays de la planète discuteront du dossier dans le cadre de l'assemblée annuelle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Or, pour le moment, la collaboration dans la lutte contre la pandémie peut laisser à désirer. Par exemple, plus tôt cette semaine, le laboratoire français Sanofi avait annoncé que les États-Unis recevraient les premières cargaisons de son vaccin contre le coronavirus présentement en développement, quelques jours ou quelques semaines avant les autres pays du monde en raison des investissements effectués dans la recherche par les Américains.
L'organisme d'aide internationale Oxfam s'inquiète de cette «guerre d'enchères» pour l'acquisition de vaccins et a publié une lettre ouverte signée par de nombreux dirigeants et experts appelant les États à trouver une solution lors de l'assemblée de l'OMS.
«Les États peuvent vraiment en venir à un accord qui garantirait, premièrement, la mise en commun des connaissances et des brevets en matière de tests, de vaccins et de traitements, mais aussi, garantirait que ces tests, vaccins et traitements puissent être fournis de façon équitable et gratuite», a expliqué la directrice des politiques et des campagnes d'Oxfam-Québec, Anne Duhamel, en entrevue à LCN dimanche.
Celle-ci va jusqu'à évoquer un «moment historique», non seulement pour la lutte contre la COVID-19, mais éventuellement contre d'autres maladies. «Il y a un moment charnière en ce moment pour que l'humanité prenne une décision et en vienne à mettre [en place] un système novateur qui ferait en sorte que les vaccins seraient considérés comme un bien commun», espère Mme Duhamel.
«On doit être tous unis contre cette pandémie», a-t-elle ajouté en guise de conclusion.