Ce 20 mai marque le 40e anniversaire du premier référendum sur la souveraineté du Québec.
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Le camp du non l’avait emporté avec 59,56% des suffrages, ce qui n’était pas une réelle surprise pour le premier ministre de l’époque René Lévesque.
C’est en tout cas ce que son ancienne chef de cabinet, Martine Tremblay a raconté en entrevue à LCN.
«C’est certain qu’en 1980, nous n’avions pas de très grandes attentes. Nous savions que nous avions très peu de chance de gagner cette campagne. C’était une attente qui était tendue, mais où on ne prévoyait pas de grandes surprises», a-t-elle dit.
Mme Tremblay est revenue sur le déroulement de cette fameuse journée, entre action et longue attente.
«Ça avait été une journée très occupée, mais aussi une journée d’attente (...) Une attente presque interminable. Et puis une journée de préparation à la soirée qui devait se dérouler.»
Elle a surtout expliqué l’état d’esprit qui habitait René Lévesque cette journée-là et aussi les jours suivants.
«Ce que René Lévesque cherchait avant tout, dans les dernières semaines de campagne, c’était d’obtenir une majorité de votes francophones, ce qu’il n’a pas obtenu. Sa plus grande déception a été celle-là», a-t-elle indiqué.
«Mais il s’en est remis assez rapidement. Comme il ne s’attendait pas à gagner, ça n’a pas été bouleversant pour lui. Il fallait se remettre rapidement au travail après (...) Ce n’était pas quelqu’un qui s’appesantissait sur ses échecs ou sur ses déceptions. Il tournait la page et quelques jours après il était déjà de retour dans ses autres dossiers.»
«À la prochaine fois»
Interrogée sur la fameuse phrase «Si j'ai bien compris, vous êtes en train de me dire, à la prochaine fois», Martine Tremblay assure qu’elle n’était pas prévue au discours du premier ministre de l’époque.
«Il l’a improvisée (...) Il avait préparé son discours, mais il a été fortement impressionné par ce qu’il a senti dans la foule qu’il avait devant lui ce soir-là (...) C’était une réaction très émotive et c’est allé le chercher. Il a eu une réaction plus émotive que ce à quoi il avait habitué les militants», a-t-elle fait savoir.
Regard sur le premier ministre Legault
De par sa longue carrière dans les coulisses du pouvoir, Mme Tremblay a été invitée à donner son avis sur la gestion de la pandémie de COVID-19 par le gouvernement Legault.
«Il gère plutôt bien la crise. En tout cas, il a trouvé le ton juste pour parler aux citoyens et Dieu sait que c’est important depuis plusieurs semaines», a-t-elle indiqué.
Voyez le reste de son entrevue dans la vidéo ci-dessus.